Aller au contenu principal

Produits frais
Carrefour Bio vise le 100 % origine France

Pour atteindre son objectif de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en bio en 2022, Carrefour veut développer son offre, notamment de produits frais en origine France. Explications.

Benoît Soury, directeur marché bio à Carrefour
© Nicolas Gouhier

Premier distributeur de produits biologiques en France, Carrefour ne manque pas d’ambition dans ce domaine. Souhaitant être le fer de lance de la transition alimentaire, le distributeur met le bio dans ses priorités. Objectif : atteindre un chiffre d’affaires en bio de 5 milliards d’euros dans le monde en 2022, contre 1,3 milliard actuellement. L’offre sera un des piliers de ce développement. Carrefour s’engage à ne proposer que des produits origine France sur les produits frais à marque Carrefour Bio. Sont donc concernés : les fruits et légumes frais, le lait, les œufs, la viande bovine et porcine et la volaille. « C’est déjà le cas sur la volaille, les fruits et légumes emballés et la viande de bœuf. Il faut désormais que l’on étende notre offre sur les autres produits. Et pour cela, il faut s’assurer des disponibilités », explique Benoît Soury, directeur marché bio de Carrefour.

Accompagnement de 500 producteurs en conversion

Le distributeur accompagne ainsi des producteurs dans leur démarche de conversion. Une centaine de producteurs à ce jour. Son objectif est de nouer des partenariats avec 500 producteurs. « Nous avons une démarche plus volontariste avec le monde agricole. Nous faisons l’effort de la proximité pour détecter les producteurs et les accompagner durant leur période de conversion. C’est un engagement financier dans la durée, alors que souvent ils ont une baisse de ressources de 22 à 23 % en moyenne pendant la période de conversion », précise-t-il. Grâce au partenariat avec le WWF, Carrefour valorise aussi la production durant la troisième année de conversion. Cela concerne principalement les fruits et légumes. « Ce n’est pas un engagement exclusif. On achète en général un tiers de la production de l’exploitation », complète Benoît Soury.

L’accessibilité qualité-prix est un facteur décisif dans le choix des consommateurs

Pour l’heure, le distributeur ne semble pas avoir de problème d’approvisionnement. « La croissance de la grande distribution étant plus forte qu’en magasins spécialisés, il n’y a pas de problème. Quand les deux se développent fortement, c’est là où les difficultés apparaissent », commente-t-il.

Des prix accessibles, ça veut dire quoi ?

Dans sa stratégie, l’accessibilité prix est primordiale. Mais que veut dire « accessible » à Carrefour ? Selon Benoît Soury, « le principal frein à l’achat des produits bios est le prix. Globalement, le surcoût est d’environ 25 % pour les produits biologiques. Donc, nous voulons rendre le bio accessible, avec notre boîte d’œufs par 6 à 2,20 euros en calibre moyen par exemple, contre 2,60-2,70 euros dans les magasins spécialisés ou les 5 à 6 bananes bios équitables du Ghana à moins de 2 euros, ou encore des pâtes à 0,80 centime à marque Carrefour contre 1,30 euro pour une marque nationale ».

Et quand on évoque avec lui, les craintes des fournisseurs de voir le bio traité de la même manière que le conventionnel, il rappelle que « la clientèle est de plus en plus mixte entre les magasins spécialisés et la grande distribution. L’accessibilité qualité-prix est un facteur décisif dans le choix des consommateurs ».

Les plus lus

poules pondeuses en élevage au sol
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 14 août 2025

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés le lundi reflète les prix de la semaine précédente. La CPR (…

petit veau dans sa niche
Prix des petits veaux : après une courte baisse cet été, la tension revient

Les prix des petits veaux se sont tassés au mois d’août, tout en restant à des niveaux inédits pour la période. Mais la baisse…

Chargement d'un camion de pomme de terre. Acheminement sur un tapis.
Pourquoi les prix des pommes de terre industrie ont-ils tant plongé cet été ?

Les volumes de pomme de terre primeurs pour l’industrie qui ne sont pas contractualisés ne trouvent actuellement pas preneurs…

brebis en bergerie
« En trois ans, on a perdu 617 000 agneaux ! » : comment la filière ovine veut enrayer la baisse de production

Les abattages d’agneaux reculent depuis 4 ans, mais la filière croit au potentiel et pousse à travailler au cœur de chaque…

viande dans un carton
Viande bovine : pourquoi notre déficit commercial s’est réduit de 10 000 t au premier semestre 2025

Les exportations françaises de viande bovine progressent au premier semestre, malgré le manque de disponibilité et les prix…

bateau porte conteneur
Viande bovine : pourquoi les exportations australiennes battent des records début 2025

La hausse de la production australienne de viande bovine rencontre une demande mondiale particulièrement dynamique. Résultat,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio