Cacao : comment la Côte d’Ivoire veut relancer la production
La production de cacao a affiché un repli conséquent au cours de la dernière campagne, ce qui fait flamber les prix sur le marché. La Côte d'Ivoire, premier exportateur mondial, reste sereine pour les prochaines campagnes.
La production de cacao a affiché un repli conséquent au cours de la dernière campagne, ce qui fait flamber les prix sur le marché. La Côte d'Ivoire, premier exportateur mondial, reste sereine pour les prochaines campagnes.
Le Conseil du Café-Cacao, organe chargé par l'Etat ivoirien de la régulation, de la stabilisation et du développement des deux filières, affiche fièrement ses produits issus des deux matières premières agricoles qui participent au rayonnement économique du pays sur son stand au salon international de l’agriculture. La Côte d’Ivoire entend bien montrer qu’elle est bel et bien le premier fournisseur mondial de cacao. Au cours de la dernière campagne, l’offre était fortement en retrait sur un an. Nombreux sont les industriels qui ont douté des capacités du pays à répondre à la demande. Avec la spéculation, les prix ont explosé sur le marché mondial.
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Trois raisons à la baisse de production de cacao ivoirien
Seka Seka Sylvestre, directeur adjoint chargé du système d’information au sein du Conseil du Café-Cacao, nous détaille point par point les raisons de la baisse de production, « le premier facteur qui explique la baisse de la production est le vieillissement des vergers. C’est normal puisqu’ils ont 30, voire 40 ans. La maladie de swollen shoot et le changement climatique nuisent aussi à la production de cacao ».
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Garantir une production de cacao durable
Mais à chaque problème, le Conseil du Café-Cacao a pensé à une solution. « La Côte d’Ivoire a mis l’accent sur la recherche pour trouver de nouvelles semences. Le but est de produire sur de petites superficies en grandes quantités. Cette initiative permettra de compenser le vieillissement des arbres. Pour lutter contre la maladie, nous n’avons pas d’autres solutions que d’abattre les arbres et permettre le reboisement. L’agroforesterie est aussi une initiative sur laquelle nous misons pour produire mais aussi pour que la forêt devienne une ressource à long terme pour les paysans », a fait savoir le directeur adjoint.
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