Aller au contenu principal

Bruno Martel, Agrial : « Les marchés laitiers bio restent encore trop incertains »

Grâce à une baisse de sa production laitière biologique, la situation s’assainit à Eurial, branche lait d’Agrial. Dans un contexte d’incertitude, les conversions s’arrêtent et la coopérative n’incite pas à produire davantage.

Bruno Martel, président du conseil métier lait de vache biologique à Agrial.
Bruno Martel, président du conseil métier lait de vache biologique à Agrial.
© Agrial

Si en avril et mai 2022, 25 % du lait biologique produit pour Eurial a été déclassé en conventionnel, la situation s’est assainie depuis au sein de la coopérative. Désormais, seule une faible partie du lait produit en bio est déclassée pour être vendue en poudre de lait conventionnel. « Il s’agit là davantage d’une opportunité de marchés parce que les valorisations sont importantes sur les ingrédients conventionnels plutôt qu’un manque de débouchés en lait biologique », précise Bruno Martel, président du conseil métier lait de vache biologique à Agrial. Pour autant, après avoir accueilli les 28 dernières exploitations en conversion, Eurial, comme ses concurrents, met un frein aux conversions. Seuls les jeunes agriculteurs peuvent encore s’installer en bio. À fin août, la production de lait bio était en baisse de 7 %, à 128 millions de litres de lait au sein du groupe. « Pour la première fois, le prix du lait réalisé au-dessus de la référence du producteur était payé au prix du conventionnel depuis mars 2022. Et cela sera reconduit l’année prochaine, car les marchés laitiers restent encore trop incertains », note-t-il. Cette situation ne remet pourtant pas en cause les engagements des producteurs. Seuls 5 producteurs sur les 340 que compte la coopérative pour le lait de vache bio ont décidé de revenir en conventionnel. « Un chiffre à relativiser et signe souvent de manque de préparation, de problèmes techniques et/ou économiques. Avec les départs en retraite, les décisions de retour en arrière, etc., Agrial ne perd que 2 à 2,5 millions de litres par an, une proportion moins importante qu’en conventionnel », conclut-il.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio