Blé, orge, quel bilan des moissons, comment évoluent les prix ?
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

Les prix du blé tendre (marchés physiques), des orges fourragères, des orges de brasserie d’hiver et du maïs ont gagné du terrain sur les marchés, alors que ceux de l’orge de brasserie de printemps et du blé tendre sur Euronext ont reculé. Le blé dur stagne, sans activité.
Lire aussi : Aliments du bétail : Comment évoluent les fabrications de Nutrinoé en Bretagne
Blé tendre : petite remontée des cours
Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont progressé entre le 18 et le 25 août, gagnant 3 €/t en rendu Rouen, sa place de référence. La tendance était la même outre-Atlantique sur le Cbot à Chicago alors que le marché Euronext en Europe s’effritait un peu. La moisson est quasiment terminée en Europe, notamment en France et en Allemagne ainsi qu’outre-Atlantique pour le blé d’hiver. Les conditions de culture s’avèrent plutôt satisfaisantes pour le blé de printemps US et pour les autres grands pays producteurs de l’hémisphère sud. Attention cependant aux excès de chaleur ou aux pluies extrêmes qui peuvent perturber les cycles de développement. Le blé français retrouve quelques débouchés, notamment sur l’Egypte. Les productions russe et ukrainienne commencent à arriver sur les marchés d’exportation. L’Allemagne aurait vendu des volumes de blé à l’Algérie, selon certains opérateurs. Outre-Atlantique, les prix du blé gagnaient un tout petit peu de terrain sur la semaine.
Blé dur : cotations stables
Les opérateurs étant en vacances, nous ne disposons pas de prix de blé dur cette semaine. Signalons qu’un bateau de blé dur a été envoyé depuis l’Australie vers l’Algérie au mois de juin, selon les douanes australiennes.
Orge de mouture : prix en progression
Les prix de l’orge fourragère sur le marché physique français ont gagné du terrain entre le 18 et le 25 août, s’octroyant 6 €/t en rendu Rouen, sa place de référence. Les primes se sont raffermies sur le portuaire cette semaine, avec un peu de demande à l’exportation. Les qualités sont jugées excellentes par FranceAgriMer, qui rapporte des taux protéiques compris entre 9,5 et 10,5 % en orge d’hiver, 9,8 et 10,8 % en orge de printemps, ainsi que de très bons poids spécifiques et calibrages.
Orge de brasserie : tendance baissière
En orge de brasserie, les prix ont progressé en récolte 2025 en orge d’hiver et ont baissé en culture de printemps entre le 18 et le 25 août. En récolte 2026, les prix ont baissé en orge d’hiver en FOB Moselle et progressé sur Creil. Ceux du printemps ont reculé sur la semaine. Globalement, l’activité est au ralenti pendant cette période estivale.
Bilan positif des moissons 2025 de blé et d’orge en France
FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia ont publié, le 13 août 2005, les tendances qualitatives observées dans les territoires pour ce qui concerne les céréales à paille. « Profitant d’une météo favorable, les moissons ont démarré tôt et à un rythme soutenu dans la majeure partie du pays. Les productions estimées pour les principales céréales à paille renouent avec des niveaux plus habituels, après la faible récolte 2024 » notent les trois organismes, en préambule.
« Les productions estimées pour les principales céréales à paille renouent avec des niveaux plus habituels, après la faible récolte 2024 »
En blé tendre, les qualités apparaissent comme satisfaisantes pour répondre aux besoins des différents marchés. Avec 33,1 Mt estimées en production (+ 4 % par rapport à 2020-2024), les rendements à l’échelle du territoire ressortent en moyenne nationale à 73,7 q/ha, en progression de plus de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les surfaces cultivées en blé tendre sont en retrait par rapport à la moyenne 2020-2024 (- 2 %). Les teneurs en protéines moyennes sont généralement comprises entre 10,5 et 11,5 %, selon un axe croissant Ouest-Est, et les poids spécifiques (PS) sont majoritairement élevés, avec des moyennes régionales entre 77 et 80 kg/hl. Les indices de chute de Hagberg, très dépendants des conditions climatiques en fin de cycle, sont majoritairement bons. En 2025, la production de blé dur est estimée à moins de 1,3 Mt (+ 3 % par rapport à l’an passé), inférieure de 7 % à la moyenne quinquennale. Les teneurs en protéines sont en retrait par rapport aux années précédentes, mais permettront de satisfaire les attentes des utilisateurs dans la plupart des cas. Les poids spécifiques sont généralement bons à très bons avec des moyennes régionales entre 78 et 80 kg/hl.
La production d’orge d’hiver est estimée à 8,4 Mt (+ 6 % par rapport à la moyenne 2020-2024). Côté qualité, les teneurs en protéines oscillent entre 9,5 et 10,5 % sur une large partie du territoire. Ces valeurs répondent aux standards requis pour le débouché brassicole. Les poids spécifiques et les calibrages sont bons voire très bons. La production 2025 d’orge de printemps est estimée à 3,5 Mt (+ 13 % par rapport à la moyenne 2020-2024) avec des teneurs moyennes en protéines comprises entre 9,8 et 10,8 %, selon les bassins de production. Les poids spécifiques et les calibrages sont excellents.
Maïs : progression sur l’ensemble des marchés
Les cours du maïs ont plutôt gagné du terrain entre le 18 et le 25 août pour l’échéance novembre, sur les marchés physiques comme sur les marchés à terme à Chicago et Euronext. L’état des cultures françaises de maïs continue d’inquiéter, mais l’abondance de la récolte mondiale pèse tout de même sur les cours. Sur le marché physique français, le marché est très vendeur sur la récolte 2024. Sur la récolte 2025, quelques ventes se sont conclues mais les vendeurs continuent d’être peu présents. L’activité est faible et les primes n’évoluent pas. Aux États-Unis, les yeux sont rivés sur les résultats du tour de plaine ProFarmer qui fait pour l’instant état de rendements en hausse sur la Corn Belt.
Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.