Blé : offre en hausse, du Canada à l’Australie
Après une semaine baissière, ponctuée par un nouveau décrochage lundi, les prix du blé sur Euronext ont tenté de rebondir sur le rapproché, dans la foulée de Chicago, rattrapant la perte de la veille. L’annonce d’une récolte record en Australie, à 32,6 Mt (35 % de plus que l’an dernier), n’a pas été étrangère à la récente chute. Le Canada a enfoncé le clou avec une récolte de blé estimée à 31,7 Mt (dont 7,8 Mt de blé dur) et l’on attend maintenant le rapport de l’USDA. Ces nouvelles perspectives d’abondance ont été atténuées par quelques prévisions comme la baisse du potentiel export russe ou l’arrivée du froid (sans protection neigeuse) dans les grandes plaines américaines.
Sur le marché français, l’activité reste limitée à l’intérieur et les primes sur le physique se maintiennent à un bon niveau. L’appel d’offres saoudien en orge a porté sur 945 000 t. Le chargement d’un bateau à La Pallice laisse à penser que la France a pu y participer, débloquant ce marché. Le maïs, comme le blé, se contente du débouché hexagonal, ses prix ignorant les fluctuations mondiales, tandis que le colza confirme sa grande fermeté, soutenue par le soja et les huiles. L’Australie enregistre aussi une forte récolte de canola, à 3,6 Mt, en hausse de 24 %. La production canadienne n’a pas été rehaussée par les dernières prévisions.