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Différenciation
Bio Cohérence parie sur la segmentation du bio

Créé en 2007, le label Bio Cohérence voit un intérêt grandissant des acteurs de la filière biologique pour une segmentation du marché. Le règlement bio européen pourrait attiser les envies d’adhésion à des marques bios mieux-disantes.

Dominique Techer, président de Bio Cohérence.
© DR

Regroupant aujourd’hui 575 adhérents, dont une majorité de producteurs, le label Bio Cohérence a été créé par la filière biologique en 2007 sous l’impulsion de pionniers et de la Fédération nationale de l’agriculture biologique. « Si l’on nous voyait comme des idéalistes il y a dix ans, la nécessité de différenciation est devenue maintenant très partagée par les professionnels. Bon nombre d’acteurs s’intéressent à notre projet. Le marché grandissant, la segmentation est possible », explique Dominique Techer, vigneron et président de Bio Cohérence.

Le marché grandissant, la segmentation est possible

Début 2018, la coopérative Norabio a annoncé sa volonté d’engager ses 140 agriculteurs bios des Hauts-de-France (représentant une production de 9 000 tonnes de fruits et légumes) dans la démarche. Une soixantaine de producteurs devrait franchir le pas cette année.

Une démarche de filière

Bio Cohérence a un cahier des charges plus exigeant que celui du règlement européen, tout en se défendant d’être « élitiste ». « C’est une démarche démocratique non élitiste, mais avec des règles agronomiques et d’élevage de bon sens », souligne le président. Ce n’est pas un hasard si la création de cette marque de filière privée pouvant être labellisée a été lancée au même moment que la dernière révision du règlement bio européen. Son cahier des charges implique entre autres un approvisionnement et une fabrication 100 % français (hormis les produits exotiques), le refus des exploitations mixtes, des ateliers de fabrication dédiés pour les transformateurs.

C’est une démarche démocratique non élitiste

À ce jour, le label ne pèse pas lourd sur le marché, mais il tend à recruter de nouveaux adhérents. « Aujourd’hui, on ne pèse rien. Mais nous sommes contactés par des acteurs intéressés, notamment par des transformateurs. Le problème, c’est que nous sommes une marque de filière. Il faut que toute la filière soit engagée. Donc, le développement de certains d'entre eux est freiné parce qu’ils doivent trouver des céréaliers, des minotiers », détaille le président. Le label est actuellement en pourparlers avec des groupements de producteurs « importants » pour faire bouger les lignes.

Recruter des transformateurs

Parmi les projets 2018 du label, l’adhésion de nouveaux transformateurs fait partie de ses orientations. Présent au prochain salon Natexpo, Bio Cohérence compte promouvoir un cahier des charges spécifique aux industriels, car l’actuel référentiel ne semble pas correspondre à leurs attentes. Dans la jungle des marques ou labels bios, avec l’arrivée de nouvelles marques portées par les régions, Bio Cohérence tire sa force de son historique. « Ceux qui se frottent à la mise sur pied d’une marque commencent à réaliser ce que cela signifie en matière de travail et de coût : cahier des charges, grille de contrôle, grille de sanctions et le long processus qui vise à confronter tout cela à la réalité des fermes. C’est là que le travail difficile que nous menons depuis des années démontre tout son intérêt et son anticipation », estime Dominique Techer. Des rapprochements entre labels pourraient se faire à terme.

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