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Europe
Avec Aquaexcel, la recherche aquacole s’améliore

Le projet Aquaexcel 3.0, qui s’étalera entre 2020 et 2025, permettra à la recherche aquacole de se poursuivre, de s’améliorer et d’explorer de nouvelles pistes. Il est financé par l’Union européenne à hauteur de 10 millions d’euros.

Afin de soutenir le développement de l’aquaculture en Europe, le projet de recherche H2020 Aquaexcel, commencé en 2011, évolue aujourd’hui vers une troisième édition : Aquaexcel 3.0. Son objectif est de mettre en relation vingt-deux partenaires de recherche avec un réseau de quarante infrastructures expérimentales aquacoles réparties dans onze pays. « Les sites aquacoles ouvrent leurs portes aux équipes de recherche européennes », commente Marc Vandeputte, ingénieur de recherche à l’Inrae. Les chercheurs peuvent déposer un projet qui sera évalué en trois mois par un comité scientifique indépendant, et contacter des infrastructures étrangères, après validation, pour y venir faire leurs expériences, sans avoir à payer quoi que ce soit. « Dans le cadre du projet, l’équipe de recherche est obligée d’aller dans un pays étranger pour ses expériences. Cela renforce les relations du secteur aquacole européen, précise Marc Vandeputte. Sans Aquaexcel 3.0, les chercheurs pourraient contacter les infrastructures, mais cela prendrait plus de temps, ils devraient payer et auraient tendance à rester dans leur pays. Aquaexcel permet de mettre de l’huile dans les rouages. »

Nous mettons de l’huile dans les rouages

Le projet regroupe des acteurs de France, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Royaume-Uni, Pays-Bas, Danemark, Norvège, République tchèque et Hongrie. S’étalant de 2020 à 2025, il est intégralement financé par l’Union européenne, dans le cadre du programme H2020, à hauteur de 10 millions d’euros. « Les appels à projets s’ouvriront à partir du printemps 2021 », confie Marc Vandeputte. Il est prévu de réaliser près de 200 projets d’accès transnational sur les cinq ans. Les premières expérimentations devraient débuter en septembre 2021, le temps d’évaluer les projets.

Éviter la manipulation des poissons

Au cœur de Aquaexcel 3.0 se trouve un volet concernant le perfectionnement des services apportés par les infrastructures à ceux de la recherche. « L’idée est d’améliorer la manière de faire de la recherche aquacole en limitant les expériences inutiles, et donc la manipulation des poissons », complète Marc Vandeputte. Parmi ces pistes, il y a la mise en place d’un laboratoire numérique qui permettra aux chercheurs de simuler des paramètres expérimentaux et d’obtenir des résultats proches de la réalité grâce à une modélisation précise. « Cela nous permettrait d’obtenir des protocoles expérimentaux plus efficaces », ajoute-t-il.

Enfin, une partie du projet consistera à développer un site web, dans la continuité de celui existant (https://www.aquaexcel2020.eu/) avec création de cours en ligne sur les grands sujets de la recherche aquacole. Y seront abordés des thèmes tels que le bien-être ou encore la production d’algues et de mollusques en installations expérimentales.

Le bien-être animal comme axe prioritaire

Les projets de recherche portés par Aquaexcel 3.0 vont pour beaucoup porter sur le bien-être animal des poissons. « Nous allons faire le tour de ce qui est connu pour proposer un ensemble d’indicateurs et voir s’ils fonctionnent pour telle ou telle espèce. Le but sera de dresser un schéma de bien-être animal pour les poissons », explique Marc Vandeputte, ingénieur de recherche de l’Inrae. Certains paramètres sont à affiner, tels que la qualité de l’eau ou bien la densité de la population. L'objectif est de les relier à la présence de cortisol, l’hormone du stress, sécrétée par les poissons. « Nous aimerions mettre en place des caméras vidéo avec analyses automatiques des comportements pour détecter les moments où les poissons ne seraient pas bien », conclut-il.

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