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Castration des porcs : L'AOP Porc Grand Ouest revalorise les porcs castrés

Les Organisations de Producteurs de porcs, adhérentes de l’AOP Porc Grand Ouest, ont décidé d’appliquer, dès le 18 juillet 2022, une évolution tarifaire de + 7 centimes d’euros/kg de carcasses, issues d’animaux castrés.

© Réussir

L’Association d’organisations de producteurs (AOP) Porc Grand Ouest a annoncé le 8 juillet que ses dix coopératives adhérentes vont augmenter le prix de leurs cochons. Au prix fixé par le Marché du Porc Breton (prix de base et primes qualité) s’ajouteront, dès le 18 juillet, 7 centimes d’euro par kilo de carcasse supplémentaire sur les animaux castrés achetés par les abatteurs.

Cette décision venue de l’amont était « attendue depuis longtemps par les éleveurs », se félicite l’AOP. Porc Grand Ouest représente 11,5 millions de porcs, soit près de la moitié de la production nationale.

Compenser des surcoûts

Cette hausse doit compenser partie des surcoûts engendrés par l’arrêt de la castration à vif des porcelets entré en vigueur en début d’année, et par la production de mâles castrés, spécialité de Cooperl, leader français.

Les éleveurs qui continuent de castrer leurs porcelets mâles doivent en effet payer des produits anesthésiants avant de pratiquer la castration de leurs animaux. Ceux qui s’affranchissent de la castration bénéficient en plus d’un avantage économique : un indice de consommation plus faible (nombre de kilos d’aliments nécessaires à produire un kilo de porc), et un taux de muscle plus élevé, donc une meilleure rémunération.

La prise en compte de ces surcoûts, c’est « remettre de l’équité entre les éleveurs dans l’esprit de la loi Egalim 2 », souligne le président de l’AOP, Jean-Luc Cherreau. Les OP voulaient une hausse « de 13 centimes ». Mais après discussion avec les abatteurs, le curseur s’est arrêté à 7 centimes.

Reste à voir comment les abatteurs vont se comporter à l’achat au MPB dans les prochaines semaines, et s’ils ne vont pas tenter de baisser le prix du marché. Jean-Luc Cherreau en doute car, dit-il, « les abattoirs ont besoin de cochons actuellement. »

"Cette revalorisation doit être prise en considération, en aval de la filière, par les salaisonniers et les distributeurs qui affichent régulièrement leur ambition pour une rémunération plus juste des éleveurs de porcs français", conclut l'association.

 

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