Acheteurs présents, vendeurs réticents
Le petit rebond enregistré hier par les marchés à terme européens est dû pour partie à la détente de l’euro, passé en quelques jours de 1,20 à 1,18 $. Ce repli accompagne une présence soutenue des pays acheteurs. En ce qui concerne l’Hexagone, les sorties de blé et d’orge à destination des pays tiers sont relativement actives si l’on considère le retard pris au niveau de l’UE. Au 31 août, si les exportations totales de blé par l’UE demeurent de 50 % inférieures à l’an dernier (2,4 Mt contre 5 Mt) la France y figure pour 1 Mt et les embarquements, à destination de l’Algérie, conservent une bonne cadence, de même que les ventes à l’UE. Au niveau de prix actuel, 152 à 154 €, la réticence des vendeurs est compréhensible. Même constat pour l’orge, le secteur le plus animé avec une forte demande en portuaire en direction de l’Arabie Saoudite et de la Chine. Les embarquements français de 249 000 t au 30 août représentent la moitié des sorties de l’UE. En blé dur, les dernières estimations canadiennes sont de nature à soutenir le marché français, du moins celui de qualité semoulière. Pas d’activité en portuaire pour le maïs, à 155 € départ, l’offre française ne passe pas à l’export. Peu d’affaires en colza, les prévisions de récolte canadienne de canola et le raffermissement du soja sont pris en compte dans le rebond du colza.