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2021, 8ème année consécutive de déflation pour l'agroalimentaire

La rentabilité des industries agroalimentaires s'est encore dégradée en 2020, selon la dernière note de conjoncture de l'Ania, entraînant un recul des investissements.

En 2020, l’investissement des entreprises agroalimentaires a lourdement chuté en 2020 (-5 %), fait inédit depuis 2015, au plus fort de la guerre des prix.
© Végafruits

La baisse de rentabilité des industries agroalimentaires " n'a jamais été aussi forte qu'au cours de ces derniers mois", alerte l'Ania dans sa dernière note de conjoncture.

Alors que le dernier bilan des négociations commerciales s'est encore terminée sur une nouvelle déflation (-0,3%), l'Ania se demande comment les industriels du secteur vont pouvoir "contribuer à la souveraineté alimentaire à long terme". Elle ne peut pas exister "sans arrêt immédiat et durable de la guerre des prix", insiste l'association nationale des industries alimentaires.

Les marges des industriels se sont effondrées en 2020. "Entre 2007 et 2020, [le taux de marge des IAA] a perdu 16 points, dont 7 points depuis 2017 ! soit une baisse de l'ordre de 40% sur les 14 dernières années!", peut-on lire dans la note de conjoncture. Dans ce contexte, l'investissement des IAA a lourdement chuté (-5%) l'année dernière, "fait inédit depuis 2015, au plus fort de la guerre des prix".

"Une inflation alimentaire raisonnable et raisonnée ne doit plus être taboue"

Et l'année 2021 a débuté avec de fortes tensions sur de nombreuses matières. "Les industries alimentaires sont prises en étau entre déflation des produits de grande consommation et hausse continue des matières, de l'énergie et du transport", indique l'Ania.

Elle estime que la notion "d'une inflation alimentaire raisonnable et raisonnée ne doit plus être taboue!", ajoutant "l'alignement d'une inflation alimentaire (-0,1% en 2020) à un niveau conforme à celui constaté pour l'ensemble des secteurs d'activité '+0,6%) se traduirait par une contribution de seulement 1,5 euro par ménage et par mois".

L'Ania réitère une demande formulée en commun avec la Feef et la Coopération Agricole : "renforcer le tarif des fournisseurs", une condition sine qua non pour la revalorisation du revenu agricole.

 

 

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