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Les prix du blé, de l’orge et du maïs français sont repartis à la baisse

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ?
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre, de l’orge fourragère en sympathie et du maïs ont perdu du terrain sur le marché physique français entre le 23 et le 30 juin, dans le sillage du marché à terme européen. 

Blé tendre : dépréciation des prix

Les prix du blé tendre sur le marché physique français ont reculé entre le 23 et le 30 juin, perdant 10 €/t en rendu Rouen, sa place de référence. Et ce, dans le sillage des marchés à terme d’Euronext et du CBOT. La Commission européenne a révisé en hausse ses prévisions de rendement en blé, de même que l’association des coopératives allemandes. Les récoltes devraient s’améliorer dans le sud de l’Europe, les pays baltes et dans la zone mer Noire. La demande à l’exportation n’est guère présente. Selon le rapport hebdomadaire Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 17 au 23 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du blé tendre pour la récolte 2025 se sont stabilisées à 68 % (60 % en récolte 2024).

Blé dur : cotations en hausse

Les cotations du blé dur sur le marché physique français en nouvelle récolte ont progressé entre le 23 et le 30 juin, sur le rendu Port-La-Nouvelle, sa place de référence. Ils ont gagné 5 €/t sur la semaine. La récolte de blé dur bat son plein dans le sud de la France, avec de bons rendements et qualités. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 17 au 23 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du blé dur pour la récolte 2025 se sont stabilisées à 71 % (62 % en récolte 2024).

 

Orge de mouture : recul des cours

Les prix de l’orge fourragère sur le marché physique français se sont repliés entre le 23 et le 30 juin, perdant 10 €/t en rendu Rouen, sa place de référence. La moisson se poursuit en France et les retours sont toujours satisfaisants. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 17 au 23 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge d’hiver pour la récolte 2025 se sont stabilisées à 64 % (63 % en récolte 2024).

Orge de brasserie : tendance baissière

Les prix des orges de brasserie en récolte 2025 ont évolué irrégulièrement sur le marché physique français entre le 23 et le 30 juin, perdant 10 €/t en Faro (variété d’hiver) et stagnant en Planet (variété de printemps) sur le FOB Creil, leur place de référence. Si la belle récolte en cours pèse sur les cotations de l’orge d’hiver, les inquiétudes persistent sur le potentiel de production de l’orge de printemps. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 17 au 23 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » de l’orge de printemps pour la récolte 2025 se sont stabilisées à 67 % (73 % en récolte 2024).

Maïs : perte tarifaire 

Les cotations du maïs français en récolte 2024 ont perdu du terrain entre le 23 et le 30 juin, diminuant de 4 €/t en rendu Bordeaux, sa place de référence. Ils suivent la baisse enregistrée sur Euronext, alors que le contrat maïs sur le CBOT a légèrement renchéri. Le cessez-le-feu entre Israël et l’Iran a soulagé les prix du pétrole. Les conditions de culture sont satisfaisantes sur la Corn Belt. Au Brésil, la prévision de production pour la safrinha a été revue en hausse par AgroConsult. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine du 17 au 23 juin, les conditions de culture « bonnes à très bonnes » du maïs pour la récolte 2025 sont passées de 83 % à 81 % (81 % en récolte 2024).

Déshydratés : progression en luzerne et stabilité en pulpe de betterave

La cotation de la luzerne déshydratée sur les places hexagonales a gagné 5 €/t entre le 18 et le 25 juin. Il fait chaud dans la campagne champenoise, alors que la deuxième coupe démarre. En pulpes de betteraves, les prix en ancienne et en nouvelle récolte sont reconduits sur le marché physique français, entre le 18 et le 25 juin. Ces niveaux de prix ont du mal à se maintenir dans un marché des matières premières agricoles baissier. Des affaires ont été traitées par des acheteurs qui se couvrent dans un contexte de sécheresse qui met à mal les cultures de betterave.

Pailles et fourrages :  marché attentiste

En paille, le marché est plutôt attentiste. La demande est relativement calme et les activités commerciales devaient rester très limitées jusqu'à la fin du mois de juin. Côté paille, le pressage ne devrait pas intervenir avant le 10 juillet, le temps de la laisser sécher sur pied. La paille en récolte 2025, non abritée, devraient valoir entre 60 et 70 €/t, auxquels il faut ajouter entre 10 €/t et 15 €/t supplémentaires pour la paille sous abri. En départ Nord-Est, seule la paille de blé est encore cotée en ancienne récolte, dans l’attente de la nouvelle. Ses cours suivent une tendance baissière, perdant 5 €/t entre le 18 et le 25 juin. La commercialisation de la paille d’orge de la récolte 2024, dont il reste des stocks, est terminée, avec l’arrivée de la récolte 2025 dont le prix s’avère inférieur à celui de la paille engrangée l’année dernière. L’offre en est limitée en raison de la difficulté à trouver des hectares à presser, les éleveurs ayant peur de manquer de paille cette année. La paille d’orge d’hiver, de belle qualité pour l’heure, présente un rendement moyen compris entre 2 t/ha et 3 t/ha. Les cours commerciaux foin de Crau en n'ont pas évolué, toutes récoltes confondues, entre le 11 et le 18 juin. Le Comité de foin de Crau vient de publier ses cotations de référence pour la première coupe de la récolte 2025, en petites et grosses balles.

Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.

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