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Négociations commerciales tendues
Les éleveurs menacent de perturber l’approvisionnement en œufs

Ce jour des éleveurs manifestant devant le Carrefour du centre commercial Alma à Rennes. © FRSEA Bretagne
Ce jour des éleveurs manifestant devant le Carrefour du centre commercial Alma à Rennes.
© FRSEA Bretagne

Alors que certains distributeurs refusent de prendre en compte les hausses de matières premières dans les négociations commerciales, les Aviculteurs de France (CFA) demande « un retour immédiat de tous les opérateurs à la table des négociations sans quoi l’approvisionnement en œuf des GMS rencontrera d’importantes complications à partir du 15 mars ». Le syndicat pointe dans un communiqué le comportement « incompréhensible et inacceptable » des enseignes Carrefour (cible de manifestations d’éleveurs ce jour à Rennes), Casino, Auchan, et Aldi. Selon la CFA, la hausse du coût de l’aliment atteignait 22,3% en janvier 2021, par rapport à janvier 2020 et +4,7% par rapport à décembre 2020 avec pour conséquence « une augmentation du coût de production des œufs entre + 7,2 et +8,3% ». Or « les hausses consenties ces derniers jours par les distributeurs avoisineraient… 1% ! », dénonce le syndicat d’éleveurs qui estime que le ruissellement souhaité par le législateur dans le cadre de la loi Egalim ne fonctionne pas. « 0,01 euro par œuf, c’est ce dont les éleveurs ont besoin pour couvrir le coût de l’alimentation de leurs poules pondeuses, soit une augmentation en moyenne de 2,20 euros par an et par Français si 100% du surcoût lui est répercutée », rappelle la CFA qui menace de multiplier les actions sur le terrain si les éleveurs ne sont pas entendus d’ici le 15 mars.

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