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International
Lait, viande : quelles perspectives vers l’Algérie ?

L’Algérie est un client clé pour les filières françaises viande bovines et produits laitiers. Quelles sont les perspectives à l’export dans cette période d’incertitude ?

© Sepab

La hausse des prix du pétrole et du gaz devrait permettre à l’Algérie de disposer de devises suffisantes pour rester aux achats au second semestre. C’est en effet le dixième producteur mondial de gaz. Néanmoins le pays n’est pas épargné par l’inflation qui pourrait peser sur les budgets des ménages.

Chute des importations de bovins en 2021

En 2021, l’Algérie a importé 74 000 bovins vifs, dont 61 % de bovins français, rapporte l’Idele. C’est 34 % de moins qu’en 2020, sous l’effet notamment de tensions diplomatiques entre Paris et Alger. Les achats de viande du pays ont dans le même temps chuté de 78 % par rapport à une année 2020 en forte baisse, à seulement 9 000 tonnes équivalent carcasse (téc). Cette viande était notamment d’origine indienne.

Les achats algériens de vif ont correctement repris en début d’année, mais les perspectives sont assez incertaines, du fait de la flambée des coûts de l’aliment. L’Idele rapporte que le prix au détail de la viande bovine atteint des records sur place, ce qui plombe la consommation.

L’Algérie, premier acheteur de poudres de lait du continent africain

Avec près de 379 300 tonnes de poudres de lait importées en 2020, l’Algérie est le premier acheteur africain pour ce produit, selon le tableau brossé par l’Idele dans son analyse annuelle des marchés mondiaux. Les achats avaient alors bondi de 7 % sur un an, ils ont été bien moins toniques en 2021, dans un contexte de dépréciation du dinar mais aussi d’une forte inflation locale qui plombait la consommation.

La France n’était plus que troisième fournisseur de produits laitiers de l'Algérie en 2021, derrière la Nouvelle-Zélande et l’Argentine, passée en tête grâce au dynamisme de ses envois de poudres grasses. Tout laisse à penser que les achats algériens de produits laitiers seront dynamiques cette année grâce à l’envolée des prix de l’énergie. Mais l’Europe pourrait n’en profiter de manière que marginale, faute de disponibilité et faute d’être vraiment compétitive sur le marché mondial.

 

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