Alors que la collecte laitière française approche de son pic, une chose est sûre, les volumes produits seront inférieurs à ceux, déjà bas, de l’an dernier et bien au-dessous de leur moyenne quinquennale. Selon les données FranceAgriMer, en semaine 11, la collecte française accusait un retard de 3,2 % sur la même période de 2022, et en semaine 10 de 2,5 %. Le pic de production pourrait alors être moins marqué que d’habitude. De quoi renforcer les cours du beurre français, alors que la France est traditionnellement en manque de matière grasse. Malgré la baisse de la consommation engendrée par l’inflation, le marché devrait rester tendu sur cette origine. Les cours allemands semblent aussi avoir atteint un plancher. Ce qui n’est pas le cas en Irlande et en Pologne, où les prix reculent avec la hausse de l’offre.
La poudre sous la pression du marché mondial
Les prix de la poudre restent en revanche davantage sous pression, car bien plus corrélés au marché mondial, sous la barre des 2 500 €/tonne, c’est 40 % de moins que les records de l’an dernier, même date. La demande internationale est jugée laborieuse, notamment vers les pays du Moyen-Orient, en plein Ramadan, et la Chine, toujours aux abonnés absents. Ce d’autant plus que l’origine UE reste plus onéreuse que les États-Unis, les plus compétitifs, et que la Nouvelle-Zélande.
