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Inflation : après les distributeurs, Bercy va réunir les industriels le 17 mai

Le 11 mai, Bruno Le Maire et Olivia Grégoire ont réuni les distributeurs à Bercy pour leur demander notamment de prolonger le « trimestre anti-inflation » et de poursuivre la réouverture des négociations avec les grands industriels. Ce sera au tour des organisations professionnels des industriels de se rendre à Bercy le 17 mai.

Bruno Le Maire et Olivia Grégoire réunissaient les distributeurs jeudi 11 mai à Bercy.
© Capture d'écran - Compte Twitter Quotidien

Réunis par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et Olivia Grégoire, ministre en charge du commerce et des PME, les pontes de la grande distribution se sont retrouvé le 11 mai à Bercy autour d’une seule question : comment faire baisser l’inflation dans les rayons.

Il a notamment été question de prolonger le « trimestre anti-inflation », au moins en couvrant la période de l’été et de la rentrée scolaire. La veille de cette réunion, Olivia Grégoire avait affirmé que ce dispositif amenait des résultats positifs. « En moyenne, depuis sept semaines, les prix des produits du trimestre anti-inflation ont baissé de 13% dans le panier s'il est composé à 100% de produits anti-inflation », a-t-elle affirmé sur l’antenne de RTL le 10 mai.

 

Dès le début d’après-midi jeudi, Système U a d’ores et déjà décidé de reconduire le dispositif. En « réponse à l'appel du gouvernement », Système U va « prolonger son panier anti-inflation jusqu'à la fin de l'année 2023 », a-t-il annoncé par voie de communiqué.

« Depuis le 1er février, les Hyper U et Super U ont été les premières enseignes de la grande distribution à mettre en place un panier de 150 produits U du quotidien vendus à prix coûtant afin de protéger le pouvoir d'achat des Français », poursuit le groupe, qui se targue que « les prix de vente des produits contenus dans ces paniers ont baissé d'environ 5 % en moyenne et jusqu'à 7 % chez Système U ».

Réouverture des négociations

Autre sujet abordé durant cette réunion : la réouverture des négociations commerciales, réclamée depuis plusieurs semaines par le gouvernement face à la baisse de certaines matières premières, dont le blé. Mais les industriels n’y sont pas favorables, contrairement aux distributeurs.

Olivia Grégoire est allée jusqu’à menacer d’utiliser le «  name and shame » si les grands industriels ne jouaient pas le jeu de baisser leurs prix. « On citera publiquement les marques qui ne veulent pas négocier à la baisse », a-t-elle déclaré.

« Il ne faut pas en arriver là », a réagi auprès de BFM Business Jean-Philippe André, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania). « Ces sociétés ne le méritent pas. On est responsable. Chaque société est libre de faire ce qu'elle veut », a ajouté Jean-Philippe André, « je ne suis pas certain que faire du name and shame amène quoi que ce soit et améliore le débat public ».

Bruno Le Maire a quant à lui agité la menace fiscale. « Si jamais les grands industriels de l'agroalimentaire refusent d'entrer dans cette négociation, nous emploierons tous les instruments à notre disposition, y compris l'instrument fiscal, pour récupérer les marges qui seraient des marges indues faites sur le dos des consommateurs », a déclaré le ministre le 11 au matin.

La prochaine réunion doit se tenir le 17 mai, cette fois-ci en présence des industriels.

Lire aussi : Quand va-t-on sortir des prix record ?

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