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Charcuterie
Guerre en Ukraine : la Fict alerte sur les surcoûts de production

La Fict alerte sur la hausse des coûts de production liée à la guerre en Ukraine et l’urgence de leur prise en compte par la grande distribution, dont elle rappelle la haute marge sur les produits de charcuterie.

© Pixabay

La guerre en Ukraine entraîne la flambée des coûts de production et des matières premières pour les entreprises de charcuterie, avec notamment une augmentation de 35 % du cours du porc au cadran de Plérin depuis le début de l’année 2022.

« Les inflations des coûts de production sont insoutenables pour les entreprises françaises de charcuterie traiteur, qu’elles transforment du porc, de la volaille ou du bœuf », alerte la Fédération des industriels charcutiers traiteurs (Fict), dans un communiqué.

La fédération salue la réouverture des négociations de la part de la grande distribution et la non-application des pénalités logistiques en cas de retard. « La prise en compte dans les contrats des surcoûts subis par les entreprises est essentielle pour sauvegarder notre filière », souligne Bernard Vallat, cité dans le communiqué. En contrepartie, les entreprises s’engagent à justifier auprès de leurs clients les hausses de tarifs demandées.

La distribution pointée du doigt

La Fict milite pour une meilleure répartition de la valeur dans la filière et rappelle qu’entre 2016 et 2020, la distribution est le seul de maillon à voir son indicateur de marge brute en progression constante tous les ans, selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges. Sur cette même période, 60 % de l’augmentation du prix de vente du produit jambon cuit est revenu à la distribution (soit 1,08 €, contre une hausse totale du prix de 1,81 €). « Seulement 0,16 € est revenu à l’industrie de charcuterie-salaison », déplore la Fict. Le syndicat regrette que le taux de marge nette de la distribution sur la charcuterie soit de 8,2 %, niveau le plus élevé après le rayon volailles selon l’observatoire de la formation des prix et des marges, contre une marge nette des entreprises en moyenne de 3,2 % du chiffre d’affaires, selon la Banque de France.

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