Grippe aviaire : un premier cas au Brésil, la Chine et l'UE suspendent leurs importations
Le Brésil, premier exportateur de volaille qui jouait la carte du statut sanitaire exempt de grippe aviaire, vient de détecter un cas d’influenza aviaire. La Chine a mis en place un embargo.
Le Brésil, premier exportateur de volaille qui jouait la carte du statut sanitaire exempt de grippe aviaire, vient de détecter un cas d’influenza aviaire. La Chine a mis en place un embargo.

Un élevage de volaille a été confirmé positif à la grippe aviaire au Brésil, reconnait le ministère de l’Agriculture, le 15 mai, dans l’État du Rio Grande do Sul. C’est la première fois que le virus est détecté dans le pays, dernier grand bassin de production indemne. Le statut sanitaire exempt de grippe aviaire était un atout du Brésil dans ses exportations, notamment à destination de la Chine.
Un embargo temporaire de la Chine
La Chine a réagi comme à son habitude dans de pareils cas, en mettant en place un embargo temporaire (60 jours) sur la volaille brésilienne, précise Reuters. Le Brésil est le premier exportateur mondial de volaille et le second producteur, derrière les États-Unis. Selon les perspectives de l’USDA, le Brésil devrait exporter 5,1 millions de tonnes de poulet cette année, soit le tiers de sa production. La Chine est le premier importateur de volailles brésiliennes (562 200 t en 2024), devant les émirats arabes unis (455 200 téc), le Japon (443 200 t) et l'Arabie saoudite (370 800 t). Quelques heures plus tard, l'Union européenne a aussi mis en place cet embargo.
Un accord Chine Brésil pour la volaille venait d'être conclu
Cette nouvelle intervient quelques jours après la signature d’accords entre le président Luiz Inácio Lula da Silva et son homologue chinois Xi Jinping, rapellent nos confrères d'Agra Presse. Ces accords - deux protocoles bilatéraux et un mémorandum d’accord pour le développement de l’agriculture brésilienne – permettent notamment l’ouverture du marché chinois à la viande de canard, la viande de dinde et les cœurs, foies et gésiers de poulet. Ces trois produits représentent un potentiel de recettes d’un milliard de reais de recettes (180 millions de dollars au cours actuel), commente dans le communiqué du ministère du 13 mai le président de l’Association brésilienne des protéines animales (ABPA), Ricardo Santin.