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Oléoprotéagineux
Effritement des cours du colza, dans le sillage du soja

Des opérations de ventes techniques sur le marché à terme de Chicago sont survenues ces derniers jours, pesant sur les prix. Des pluies en Amérique latine ont soulagé les cultures de soja.

Evolution des cours du colza

Période du 1er au 8 décembre. Les cours du colza se sont légèrement effrités d’une semaine à l’autre, essentiellement du fait de la baisse de ceux du soja à Chicago. La graine états-unienne a atteint un niveau très élevé ces derniers jours, et des opérations de ventes techniques ont été rapportées. De plus, la graine états-unienne commence à devenir onéreuse aux yeux des acheteurs chinois qui ont annulé quelques commandes. Ensuite, l’arrivée de pluies en Argentine et au Brésil soulage les cultures locales de soja, qui souffrent d’un déficit hydrique. D’autres sont attendues dans les prochains jours au Brésil, mais l’Argentine devrait connaître un temps plus sec. Les analystes Datagro et StoneX estiment à respectivement 134,98 Mt et 133,9 Mt la récolte brésilienne de 2021, des chiffres supérieurs aux précédentes estimations et à celle du dernier rapport de l’USDA (133 Mt). Le rapport du 10 décembre de ce même USDA sera à suivre avec attention. Autre élément baissier : la hausse de l’euro face au dollar qui a dépassé la barre des 1,20 $ pénalise l’attractivité des origines UE sur la scène internationale. Néanmoins, le dernier rapport de StatCan du 3 décembre s’est avéré haussier, et a limité le repli du colza sur Euronext, estimant la production canadienne de canola à seulement 18,7 Mt ; un chiffre dans la fourchette basse et même en dessous des attentes du marché, et contre 19,4 Mt lors du précédent rapport. L’an dernier, elle s’affichait à 19,6 Mt. La demande intérieure et extérieure reste très dynamique, faisant craindre des stocks canadiens de fin de campagne 2020-2021 au plus bas, selon des analystes privés.

En France, les primes restent fermes, soutenues par un intérêt toujours marqué des triturateurs. Néanmoins, ces derniers (notamment sur les sites de Rouen et du Mériot) seraient bien couverts sur la période allant de janvier à mars, et se positionnent désormais sur avril-mai. En tournesol, les cotations ont évolué en hausse, face à une demande toujours vivace, et une offre qui ne s’avère pas débordante, que ce soit en France ou en Europe. Rappelons que la récolte ukrainienne est en baisse par rapport à l’an dernier, et que des défauts de livraison ont été constatés.

Repli des prix des tourteaux

De leur côté, les cours des tourteaux de soja, de tournesol et de colza ont reculé de concert d’une semaine à l’autre. L’intérêt des fabricants d’aliments pour animaux a marqué le pas pour le tournesol et le soja, jugés onéreux. En revanche, un retour de la demande pour du colza est rapporté.

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