D’où est venu le beurre dont la France a manqué au premier semestre 2025 ?
La France est structurellement déficitaire en beurre. Mais le manque se renforce ces derniers mois, comme l’illustre les importations qui augmentent, notamment en provenance des pays tiers puisque toute l’Europe manque de beurre. En mai, néanmoins, la situation s’améliore. Au niveau européen aussi, les importations ont bondi au premier semestre.
La France est structurellement déficitaire en beurre. Mais le manque se renforce ces derniers mois, comme l’illustre les importations qui augmentent, notamment en provenance des pays tiers puisque toute l’Europe manque de beurre. En mai, néanmoins, la situation s’améliore. Au niveau européen aussi, les importations ont bondi au premier semestre.

Les fabrications de beurre ont été dynamiques en France en mai, progressant de 7 % par rapport à l’an dernier, même date, reflet du sursaut de la collecte. Une hausse qui amène, en cumul annuel, les fabrications françaises de beurre à progresser de 1 % selon les données Agreste.
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Tassement des importations de beurre en mai
Ce regain des disponibilités en mai a permis d’enrayer la hausse des importations françaises de beurre, qui ont reculé de 2,6 % par rapport à mai 2024, à 18 240 tonnes, selon les données des Douanes relayées par FranceAgriMer. Nos importations ont surtout diminué en provenance de nos voisins communautaires, (-9,4 % en provenance des Pays-Bas, -18 % de la Belgique -27 % du Danemark et -20 % de la Pologne), en lien avec les tensions sur la collecte en Europe du Nord. En revanche, les envois du Royaume-Uni vers la France ont été multipliés par 18, et l’origine Irlandaise revenait sur le devant de la scène avec des exportations en hausse de 34 %.
Hausse des importations sur cinq mois
Les importations françaises de beurre ont toutefois progressé de 4 % en cumul sur les 5 premiers mois de 2025, à 90 760 tonnes. L’Irlande se distingue avec une hausse de 80 % de ses envois, comme le Royaume-Uni (+246 %), tandis Pays-Bas, Belgique et Allemagne reculent.

Sur ces cinq mois, les exportations françaises de beurre ont reculé de 12,1 %, notamment vers l’UE (-25,1 %). À noter la hausse de 28,6 % des envois vers les États-Unis lié à l’emballement des commandes avant la mise en place de droits de douane et la hausse de 34,2 % vers la Corée du Sud.
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Toute l’UE manque de beurre
La tension sur le marché du beurre en Europe, qui a conduit à des prix records ces derniers mois, se traduit par une hausse des importations communautaires de beurre et butter-oil. Selon l’Idele, elles ont été multipliées par 2,7 à 24 500 tonnes sur les 28 premières semaines de l’année. Les principaux fournisseurs sont le Royaume-Uni, 8 900 t soit +9 %, la Nouvelle-Zélande, 6 700 t, des envois multipliés par 20 et l’Ukraine, 4 800 tonnes ; soit multipliés par 19.