Où sont les vaches les plus chères d’Europe en juillet 2025 ?
Les prix des vaches laitières de réforme ont connu une envolée historique tout au cours du premier semestre, tirée par la demande et la baisse de l’offre dans les pays du Nord. Ce ne sont plus les vaches laitières irlandaises qui sont les plus chères d’Europe.
Les prix des vaches laitières de réforme ont connu une envolée historique tout au cours du premier semestre, tirée par la demande et la baisse de l’offre dans les pays du Nord. Ce ne sont plus les vaches laitières irlandaises qui sont les plus chères d’Europe.

Le prix moyen des vaches laitières O3 dans l’Union européenne atteint 616 €/100 kg carcasse en semaine 28, selon Bruxelles. Une cotation qui a de nouveau augmenté, de 0,7 % en une semaine, et qui bat donc un nouveau record historique. De quoi installer ces prix des vaches 43 % au-dessus de leur niveau de l’an dernier, même date. Depuis le début de l’année, les prix des vaches O ont progressé de 36 % dans l’Union européenne. C’est plus que la précédente flambée de 2022, où les prix avaient bondi de 31 % au premier semestre.

Des prix des vaches qui ont fortement monté en Europe du Nord
C’est l’Irlande qui a donné le la, avec des prix des vaches laitières qui ont dépassé les prix français dès le mois de janvier, puis ont affiché la plus forte hausse enregistrée en avril. En revanche, les prix se sont tassés après leur pic d’avril et ont eu tendance à reculer depuis la fin juin. À la seconde place sur le podium des prix des vaches au premier semestre, les Pays-Bas, mais la cotation s’est stabilisée sur le mois de juin, passant au-dessus de l’Irlande. Si les prix néerlandais ont arrêté de progresser, c’est avant tout à cause des vacances d’été synonymes de commerce atone dans un pays où les vacanciers sont nombreux à quitter les frontières.
Lire aussi : Bovins : au Royaume-Uni, les prix s’écartent de leur record du mois de mai
Les vaches les plus chères sont dorénavant en Allemagne

C’est ainsi, depuis quelque semaines, l’Allemagne qui affiche le prix le plus élevé pour les vaches, à près de 670 €/100 kg carcasse. Les abattages en Allemagne sont en chute libre, d’après l’indicateur d’AMI, relayé par Idele, les abattages de vaches sur les semaines 21 à 24 ont été très inférieurs à leurs niveaux des années précédentes : -16% /2024 et -13% /2023.
Lire aussi : L’écart de prix entre les vaches Lait et Viande n’a jamais été aussi bas qu’en mai 2025
À noter que la France est repassée au-dessus de la Pologne. Les vaches en Belgique restent plus chères que les Françaises, ce qui conduit des abattoirs belges à chercher à s’approvisionner dans le nord de la France. Sur les quatre premiers mois de l’année, la France a ainsi exporté 1 050 vaches de boucherie vers la Belgique, contre seulement 220 en 2024. D’après les opérateurs, ce flux se serait intensifié au mois de mai, explique ainsi l'Idele.
Une flambée des prix des vaches liée au manque d’offre
Les abattages européens de vaches ont chuté de 4 % sur les 4 premiers mois de l’année rapporte Bruxelles. En cause, la décapitalisation qui s’est accélérée l’an dernier. Mais aussi une conjoncture laitière plus favorable, avec une hausse des prix du lait qui incite les éleveurs à garder leurs vaches davantage. La météo a été aussi favorable au moment de la mise à l’herbe aux Pays-Bas et en Allemagne, malgré un printemps historiquement sec. Enfin, les effets de la flambée épidémique de FCO de l’été dernier se font encore sentir, les éleveurs gardant les femelles pour compenser les retards de reproduction.