Gènes Diffusion : Charolais+ veut offrir de nouvelles perspectives

Depuis mai dans certaines zones, et à partir de cet été dans d’autres, Gènes Diffusion propose aux éleveurs le rattachement de leur troupeau à son OS Charolais+ avec la signature d’un « consentement éclairé ». Le rattachement à l’OS Gènes Diffusion est gratuit et non-exclusif. Il donne accès aux éleveurs à l’outil informatisé d’accouplement OptiGEN et à un service de base pour l’enregistrement des animaux. A ce rattachement peuvent se greffer des prestations payantes sur la base d’un forfait déplacement de 40 euros HT par visite, puis de 60 euros HT par heure.

Source : Gènes Diffusion

Les éleveurs ayant demandé leur rattachement à l’OS Charolais de Gènes Diffusion disposeront d’autre part gratuitement d’un espace personnel sur un portail, avec toutes les informations mises à jour en temps réel concernant les animaux ayant séjourné dans le troupeau. Des clés de tri et filtres multiples intra-troupeau, intra-département, ou intra OS Charolais+ seront proposées. De nombreuses fonctionnalités existeront, dont l’édition de documents techniques et officiels pour le marché français, la commande de certificats pour l’exportation, la commande de visites de pointage et de conseil.

Une intégration dans l'Union Gènes Diffusion

« L’arrêté du 1^er août 2018 a officialisé l’agrément de Charolais+. Dans un cadre de simplification administrative et pour faciliter la gestion, nous avons décidé d’intégrer l’OS Charolais dans l’Union Gènes Diffusion avec l’OS Holstein, tout en conservant la marque Charolais+ » a expliqué Alain Guillaume, président de l'Union Gènes Diffusion lors d’une présentation du projet en région parisienne le 12 juin 2019. L’agrément des deux OS était à cette date encore attendu, avec impatience mais en confiance.

En race Charolaise, Gènes Diffusion affiche sa volonté d’organiser des passerelles entre le livre généalogique historique et le sien, et d’échanger avec Charolais France sur l’orientation raciale. Pour l’instant, rien ne filtre sur ces deux points. « Le fonctionnement des deux OS se fera avec un code race unique, un standard unique » affirme Cyrille Thomas, président de la section Charolaise de l’Union Gènes Diffusion. "Et une indexation nationale Iboval unique est souhaitée par Gènes Diffusion." Cyrille Thomas a rappelé que Charolais + vise à mettre davantage en évidence la rentabilité de la race, de lui redonner sa notoriété et sa compétitivité. « L’objectif est de créer un Charolais moderne, qui corresponde aux besoins des éleveurs producteurs de viande et de la filière, en proposant une orientation génétique précise permettant de produire des carcasses en adéquation avec le marché. »

Les orientations raciales

- facilité de naissance, aptitude au vêlage pour minimiser les besoins d’intervention humaine

- croissance pour son impact sur le prix de revient de la viande

- finesse d’os, rendement, qui contribuent à une meilleure valorisation des carcasses sur le marché

- épaisseur pour augmenter la part des morceaux nobles

- confort d’élevage pour une meilleure autonomie des animaux, de la naissance jusqu’à la vente

Le rattachement à l’OS Gènes Diffusion et le consentement pour l’accès aux données d’élevage sont révocables à tout moment et sans délai. Le règlement zootechnique qui est officiellement en vigueur depuis novembre dernier va progressivement être appliqué : un éleveur qui n’est pas rattaché à un OS ne pourra pas avoir accès aux index de ses animaux calculés pour cet OS. En effet, les évaluations génétiques sont placées désormais sous la responsabilité de l’OS. Une entreprise de mise en place peut faire signer le consentement, et sur les territoires non couverts par Gènes diffusion, on peut se rattacher directement à Gènes Diffusion.

Les détails du fonctionnement du livre généalogique et de la qualification ont été dévoilés lors de cette présentation. Retrouvez ces informations dans Réussir Bovins Viande de septembre 2019

« Le plus de l’OS Gènes diffusion, c’est que le livre généalogique est accessible à tous les élevages en ECB » a expliqué Sébastien Landemaine, responsable génétique races allaitantes à l’Union Gènes Diffusion. Les animaux seront enregistrés en section annexe et certifiés en section principale. « Le standard est identique à celui de l’OS historique, et la différence va se situer sur la conformité au standard. » Pour être certifié, un animal doit en particulier présenter une note d’aplombs supérieure ou égale à 4. La muqueuse nasale doit être uniformément rosée, sans tache brune ni blanche de plus de 0,5 cm2, et la mâchoire inférieure alignée sur le boulet gingival. La morphologie post-sevrage sera elle aussi accessible à tous les éleveurs.

« Trois classes ont été définies pour la qualification, qui se veut parlante ». Pour rendre compte de l’orientation, la qualification est le résultat de la combinaison de deux valeurs : qualités maternelles et qualités bouchères, avec un accent mis sur la finesse d’os et les mamelles. Les animaux pourront monter ou descendre de niveau. Les mâles devront avoir fait l’objet d’un génotypage GD Scan pour y accéder. « Les mâles certifiés n’auront plus de vice caché. »

Lire aussi : https://www.reussir.fr/bovins-viande/les-premiers-contours-de-charolais

Un index économique de synthèse annoncé pour la campagne 2019-2020

GDMerit est un index économique de synthèse exprimé en valeur euro. Il donne la plus-value attendue d’un animal sur chacun de ses descendants. Il sera calculé pour les animaux génotypés par Gènes Diffusion, disposant d’un index GDScan. Un index tendreté de la viande, dès qu’il verra le jour, pourra être intégré à GDMerit.