Produits laitiers : qui fournira le marché mondial en 2034
La collecte de lait va progresser dans le monde sur la prochaine décennie. Un constat qui cache des fortes disparités, avec un tassement attendu dans l’Union européenne mais une très forte dynamique de la part de l’Inde et du Pakistan.
La collecte de lait va progresser dans le monde sur la prochaine décennie. Un constat qui cache des fortes disparités, avec un tassement attendu dans l’Union européenne mais une très forte dynamique de la part de l’Inde et du Pakistan.

Les produits laitiers devraient continuer d’afficher la plus forte croissance parmi les protéines animales d’ici 2034, projette l’OCDE, avec des disparités régionales. Grâce à l’amélioration des rendements, la production laitière mondiale est attendue en hausse de 1,8 % par an d’ici 2034 pour atteindre 1,146 milliard de tonnes.
Hausse des fabrications de produits laitiers frais
La production de produits laitiers frais pourrait croître de 1 % d’ici 2034 dans les pays développés mais de 38 % dans les pays en développement, sous l’effet de l’essor de la demande en lait liquide et yaourt. Pour les produits laitiers industriels, les fabrications pourraient progresser de 31 % dans les pays en développement et de 10 % dans les produits développés d’ici dix ans.
La croissance de la production de lait sera asiatique
Le nombre de vaches pourrait reculer de 17 % dans le monde, et celui de ferme de 8 % d’ici dix ans. En cause, les restrictions environnementales dans les bassins de production historiques. À l’inverse, l’OCDE s’attend à un développement de la production en Asie du Sud-Est et en Afrique, des régions pourtant moins favorables à une production durable basée sur le pâturage, mais qui devront produire plus pour répondre à la hausse attendue de leurs besoins.
Dans l’UE, une fracture laitière Est/Ouest
L’Union européenne devrait rester en retrait de la croissance laitière, sous l’effet des mesures environnementales. La collecte laitière communautaire continue de se déplacer vers l’Est, notamment la Pologne, qui garde un potentiel de croissance de ses rendements.
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L’OCDE estime que la collecte laitière européenne devrait reculer de 0,09 % entre sa moyenne 2014-2023 et sa moyenne 2024-2033. Première exportatrice de fromages au monde, l’UE devrait le rester car la baisse de consommation de lait conditionné libérera des volumes pour la transformation fromagère. Le Royaume-Uni pourrait quant à lui afficher une légère croissance (+0,7 %), avec des opportunités pour les exportations de fromages haut de gamme.
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Croissance laitière aux Amériques
Si les cheptels sont attendus stables, des progressions de rendements pourraient conduire à une hausse de la collecte laitière de 1,8 % par an sur la décennie à venir aux États-Unis et au Canada. La transformation laitière devrait continuer de se réorienter vers les protéines. En Amérique latine, les perspectives sont à une hausse de 1 % par an sur la décennie qui vient.
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Ralentissement en Nouvelle-Zélande
Après avoir bondi ces vingt dernières années, notamment aux dépens de l’élevage ovin, la production laitière néo-zélandaise pourrait voir sa croissance se calmer, de l’ordre de +0,9 % par an sur la décennie à venir. En cause, des tensions sur l’occupation des terres notamment avec l’activité forestière, et un durcissement des normes environnementales.
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Le Pakistan continue son essor
Quatrième producteur de lait au monde, le Pakistan a réussi à triplé la quantité de lait disponible par habitant en 30 ans. L’OCDE projette une croissance annuelle de 3,6 % de la production et n’exclu pas l’arrivée du pays sur le marché mondial.
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La plus forte croissance est attendue en Inde
Les perspectives de l’OCDE sont à une croissance de 3,6 % par an sur la prochaine décennie de la collecte de lait en Inde, ce qui en ferait le pays le plus dynamique. Le cheptel progresse, comme les techniques d’élevage. L’élevage laitier se fait encore à petite échelle, mais les acteurs privés investissent et le gouvernement soutient le développement de la filière.
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