Aller au contenu principal

Œufs
Arrêt de l’élimination des poussins mâles : vers une CVO de la distribution ?

La mise en place d’une future cotisation volontaire obligatoire de la grande distribution est évoquée, au ministère, pour aider la filière volaille œufs dans sa transition vers l’arrêt de l’élimination des poussins mâles.

© Réussir

Afin d’assurer une transition en douceur vers l’arrêt de l’élimination des poussins mâles, obligatoire à partir du 31 décembre 2022, le gouvernement veut accompagner la filière techniquement et financièrement.

Au même titre que des aides aux installations de la part des couvoirs dans le cadre de France Relance (qui ont dépassé les 10,5 millions d'euros), le ministère soutiendra les établissements grâce au programme France 2030 afin de faire face aux surcoûts de plus de 50 millions d’euros par an.

« La hausse des coûts de production ne doit pas peser sur le segment amont agricole », affirme-t-on au ministère.

Le ministère imagine ainsi la mise en place d'un système de cotisation volontaire obligatoire (CVO) de la grande distribution vers les couvoirs, pour financer en partie cette transition. Celui-ci rentrerait dans le cadre d'un accord interprofessionnel et permettrait aux maillons intermédiaires de ne pas être touchés par ces surcoûts. Le commerce B2B pour l’industrie agroalimentaire et pour la restauration ne semble, à ce jour, pas concerné par cette CVO.

Un surcoût de 0,66 euro les 100 œufs

L’Itavi avait calculé un surcoût de 0,66 euro pour 100 œufs sur la base des connaissances dont elle disposait fin 2021. « Ce montant reste à affiner selon les choix des techniques utilisées par les couvoirs et leur déploiement progressif en 2022, mais qui ne correspond pas au montant de la future CVO qui fera l’objet de discussions internes à la filière », précise le ministère de l’agriculture.

Le gouvernement accompagne aussi la filière sur le plan technique et a défini, en concertation avec les acteurs du secteur, une feuille de route à respecter tout au long de l’année pour que tous les couvoirs soient en règle d’ici fin 2022. « Le décret fixe au 1er mars la date limite de passage de commande par les cinq couvoirs français », détaille-t-on au ministère. Enfin, les sociétés devront avoir engagé les travaux au 1er juin 2022 au plus tard pour recevoir les équipements adaptés et que ceux-ci soient en état de fonctionner d’ici le 31 décembre 2022. « Tous les couvoirs ont déposé à ce jour un dossier dans le cadre de France Relance », précise-t-on.

Le décret gouvernemental assure une sécurisation des sommes engagées par chacune des structures. En effet, une fois les travaux engagés, les couvoirs ne seront légalement pas dans l’obligation de faire évoluer leurs équipements durant les cinq prochaines années.

Vers une adoption au niveau européen

Le décret prévoit toute fois quelques exceptions, telles que les euthanasies des poussins pour l’alimentation animale, tels que les animaux de zoos comme les rapaces par exemple. Le gouvernement a pris les précautions nécessaires pour pouvoir adapter ce décret au niveau européen. Pour le ministère, « de nombreux textes au niveau de la réglementation du bien-être animal seront revus en 2023 ».

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Anvol analyse volailles
Poulet : la hausse de 3,7 % de la production française ne suffit pas pour répondre à la demande

La consommation de volailles, et en particulier de poulet, poursuit sa progression amorcée depuis plusieurs années. Les achats…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio