Aller au contenu principal

Étiquette Bien-Être Animal : quels critères pour les poules pondeuses

Œufs, ovoproduits mais aussi tous les produits alimentaires contenant des œufs pourront désormais afficher un niveau bien-être animal allant de A à E, d’après 144 critères définis par l’Association Étiquette Bien-Être Animal, portée par des acteurs de la filière et ONG.

étiquette bien etre animal
Les niveaux A et B de l'étiquette bien-être animal sont réservés au plein-air et au bio, avec des critères supplémentaires
© EBEA

L’Association Étiquette Bien-Être Animal déploie son référentiel aux poules pondeuses. Désormais, œufs, ovoproduits et produits alimentaires en contenant pourront arborer une note allant de A à E sur le bien-être des poules. Les élevages avec accès au plein air pourront prétendre aux notes A et B. Les systèmes au sol avec véranda, reconnus comme améliorant significativement le bien-être des poules pondeuses, pourront obtenir la note C. Les deux niveaux D et E permettent aux acteurs de rentrer progressivement dans la démarche.

Lire aussi : Association Étiquette Bien-Être Animal : quel bilan 5 ans après le lancement  

144 critères pour le bien-être des poules pondeuses 

Pour atteindre un niveau, certains critères sont obligatoires, d’autres doivent être remplis à 85 % et d’autres à 70 %. Des dérogations peuvent être apportées sous réserve d’un engagement vérifié lors de contrôles. Les critères sont vastes, recouvrant la densité des animaux, mais aussi leur état de santé (couleur des crêtes, emplumage, comportements de picage…). La mue induite des poules est interdite dès le niveau D.

Sur les 144 critères de ce système de notation, 86 portent sur l'élevage des poules pondeuse, 26 sur celui des parentaux et sur les couvoirs, 23 sur l'élevage des poulettes et 9 sur le ramassage et la traçabilité.

Lire aussi : « L’étiquetage Bien-être animal est demandé par le consommateur », selon Aurélia Warin, déléguée générale de l'EBEA

Vers un renforcement des critères bien-être 

Le groupe de travail a pour objectif de reprendre son activité pour proposer une nouvelle version du référentiel pour mieux prendre en compte l’épointage et l’étourdissement avant la mise à mort d’urgence à tous les stades de la vie de l’animal. Les conditions de vie des parentaux seront aussi mieux prises en compte, avec des exigences sur la litière, les perchoirs et des enrichissements. 

Qui peut afficher l’étiquette bien-être animal ?

La démarche d’adhésion est volontaire et peut se faire gamme par gamme précise l’association par communiqué. Les élevages de poules pondeuses sont tous audités chaque année, ceux de poulettes tous les deux ans pour les niveaux de A à D. Le niveau E ne nécessite pas d’audit, puisque c’est le niveau réglementaire en vigueur, il peut être apposé pour les produits importés si une équivalence a été validée.  

Lire aussi : Volailles : les 3 voies du bien-être animal

Premières boîtes d’œufs attendues en 2025

"Nous espérons voir apparaitre en rayon les premières boites d’œufs étiquetées courant 2025 ; la démarche est extrêmement robuste (avec notamment 100% des audits qui doivent être réalisés avant d’afficher l’étiquette sur les produits), cela prend donc un peu de temps", précise Émilie Grégorio, chargée de mission pour l'association. 

"La démarche est extrêmement robuste cela prend donc un peu de temps"

Quels produits sont concernés par l’étiquette bien-être animal ? 

Volaille et porc peuvent déjà afficher l’étiquette bien-être animal, c’est désormais donc le cas des œufs et produits en contenant. Le collectif Étiquette Bien-Être Animal, qui rassemble 24 acteurs de la filière et ONG de protection animale, annonce que la prochaine filière pour laquelle sera construit un référentiel sera le lait de vache. 

Voir le référentiel complet sur le site Étiquette Bien-Être Animal

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

 Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev
Sommet de l’élevage 2025 : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Porc : « le choix de la Chine de cibler l’agriculture européenne n’est pas anodin »

Les Marchés ont échangé avec Simon Lacoume, économiste sectoriel chez Coface, expert mondial en assurance-crédit, pour…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio