« En commandant des semences en décembre, on joue la sécurité en choisissant des variétés de soja relativement précoces, des groupes 00 à 000. J’ai recours à des variétés précoces 000 sur nos terres inondables – nous sommes dans le val de Saône – car on ne sait jamais à l’avance quand il va être possible de semer au printemps. Ces variétés apportent de la souplesse sur des dates de semis qui peuvent être retardées jusqu’à courant juin. Pour les terres les plus hautes, je tardifie le choix de variétés vers des 00, pour des semis jusqu’à fin mai à début juin. Dans tous les cas, l’objectif est de récolter avant le 25 septembre.
Je m’adapte aux conditions de l’année également. Si des parcelles ressuient très vite au printemps, j’y sème du soja entre le 25 avril et le 5 mai avec une variété 00 pour aller chercher un peu de rendement par rapport à une variété plus précoce. Ces dernières années, mes choix se sont portés sur la variété Hana en 00 et Sphinxa en 000. Le soja arrive en dernier après les maïs et tournesol, car la culture exige de bonnes températures pour bien démarrer. Tous les semis sont réalisés au semoir monograine à 50 cm d’écartement. Les densités de semis sont de 620 000 à 650 000 graines à l’hectare pour les variétés 000 et 550 000 pour les 00.
Pour 2025, j’ai acheté des semences certifiées, avec un coût qui revient à 180 euros par hectare. En situation irriguée, nous obtenons jusqu’à 40 q/ha de rendement. En 2024, sans irrigation, nous avons eu 31 q/ha de moyenne avec une parcelle à 36 q/ha. »
SCEA de l’Ecole. Assolement commun avec 2 autres exploitations : SCEA du Pautet et Gaec de l’Epervière: 710 hectares de grandes cultures (330 ha de prairie), dont 62 de soja, 170 de maïs grain, 107 de tournesol, 202 de blé tendre, 80 de colza, 60 d’orge d’hiver… Irrigation sur une partie des parcelles. Non labour.