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Récolte importante et euro fort pénalisent le prix du blé

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le Petit Meunier vous expliquent les dernières variations des cotations du blé et du maïs.

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ?
© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre et du blé dur ont reculé sur le marché physique français, entre le 22 et le 29 septembre 2025, alors que ceux de l'orge fourragère et du maïs ont progressé dans le même temps. 

Blé tendre : prix en légère baisse

Le prix du blé tendre en rendu Rouen, sa place de référence, s’est de nouveau replié sur la période octobre-décembre, perdant 1 €/t entre le 22 et le 29 septembre. Il suit la tendance quelque peu baissière du marché à terme européen Euronext, alors que les cours sur son homologue états-unien du CBOT ont progressé dans le même temps. La récolte européenne est toujours attendue très abondante, avec cette fois une révision en hausse de la part du Coceral. De plus, le niveau élevé de l’euro par rapport au dollar pénalise la compétitivité des exportations européennes et joue donc à la baisse. Les exportations de l’Union européenne restent en retrait par rapport à l’an passé sur ce début de campagne.   

Blé dur : repli des cours

Le prix du blé dur en rendu Port-La-Nouvelle, sa place de référence, s'est nettement replié sur la période octobre-décembre, entre le 22 et le 29 septembre, dégringolant de 15 €/t. L’intérêt acheteur est absent sur le portuaire. Les importateurs bénéficient des disponibilités canadiennes, russes et d’Europe centrale. 

Orge de mouture : renchérissement

Le prix de l'orge fourragère en rendu Rouen, sa place de référence, a gagné du terrain sur la période octobre-décembre, grimpant de 2,50 €/t entre le 22 et le 29 septembre.  Les exportations européennes s’affichent en hausse par rapport à 2024 sur le début de campagne. 

Orge de brasserie : évolution contrastée

Les prix de l’orge de brasserie en FOB Creil, leur place de référence, ont suivi des tendances contrastées entre le 22 et le 29 septembre, gagnant 2 €/t en Faro (variété d’hiver) et perdant 2 €/t en Planet (variété de printemps). La hausse des cours de l'orge fourragère détériore la prime de l'orge brassicole, alors que la demande est quasi inexistante.

Maïs : légère hausse tarifaire

Le prix du maïs en rendu Bordeaux, sa place de référence, a légèrement progressé sur la période octobre-décembre, gagnant 0,50 €/t entre le 22 et le 29 septembre. Cependant, les marchés à terme d’Euronext et du CBOT ont suivi une tendance baissière sur la semaine. La suppression de la taxe à l’exportation sur le maïs en Argentine a fortement joué sur les prix mondiaux, et ce dans un contexte de récolte mondiale abondante. Selon le rapport Céré’Obs de FranceAgriMer, sur la semaine 38 (du 16 au 22 septembre), les conditions de cultures “bonnes à très bonnes” sont stables à 62 % (79 % en récolte 2024). La récolte a progressé de 5 % à 14 % (1 % l’année dernière et 13 % en moyenne quinquennale).

Cet article a été écrit par les journalistes spécialisés de La Dépêche-Le Petit Meunier, qui accompagne depuis 1938 les opérateurs du commerce des grains.

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