Présenté au Parlement ce 15 juin 2021, le 10ème rapport annuel de l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires est « un rappel cinglant de la réalité et de la répartition de la valeur au sein de la chaîne alimentaire », juge la FNSEA et les JA dans un communiqué.
Les deux syndicats souhaiteraient que ce rapport amène les députés à se saisir du texte de Grégory Besson-Moreau pour renforcer la loi EGAlim et protéger le revenu des agriculteurs, texte que l’Assemblée Nationale examinera le 17 juin.
« La construction du prix en avant ne fonctionne toujours pas : alors que les coûts de production augmentent et explosent même dans certaines filières, les prix payés aux producteurs stagnent voire diminuent. Même schéma au maillon industriel qui subissent des tarifs négociés à la baisse », regrettent la FNSEA et les JA.
Dans le cadre de l’examen de la loi, les syndicats appellent à ne pas faire l’impasse sur un renforcement de l’élaboration, la diffusion et la prise en compte des indicateurs de coût de production dans les contrats, et de conserver la sécurisation du prix de la matière première agricole dans la négociation à l’aval.
« Le constat est sans appel : les marges se restaurent au profit de la seule grande distribution – sans même la prise en compte totale de l’effet covid, qui lui a été favorable », estiment-ils.
