La tendance change sur le marché mondial des produits laitiers. Après des mois de hausses, les cours tendent à se tasser depuis mi-mars et la dernière séance d’enchères sur la plateforme international Global Dairy Trade, la semaine dernière, reflète bien ce changement de ton. En effet, l’indice moyen a chuté de 3,6 %, sa plus forte baisse en un an. Un recul à relativiser puisqu’il reste néanmoins à des niveaux historiques pour la période.
La demande s’essouffle
Si les prix semblent avoir atteint un plafond, ce n’est pas à cause de l’offre mondiale, qui reste réduite, mais plutôt à cause de la demande, en panne. D’une part les prix élevés incitent les acheteurs à la prudence et la modération. De plus les achats liés au Ramadan sont finis depuis plusieurs semaines. Et surtout, la demande chinoise marque le pas. La politique zéro-Covid du pays se traduit par de nombreux confinements qui plombent l’économie du pays. En mars, les ventes au détail ont ainsi reculé de 3,5 %. Les transports sont aussi perturbés.
Le marché européen résiste
Si les prix mondiaux s’effritent, la tendance reste à la fermeté dans l’Union européenne. Malgré le pic saisonnier de la collecte, les disponibilités sont modérées et certains opérateurs ne sont pas couverts. De quoi s’attendre à une fermeté qui perdure, que ce soit en beurre et crème ou en poudres.
