Pourquoi les effectifs de truies vont reculer en 2026 dans le monde
Les analystes de la Rabobank s’attendent à une baisse du cheptel de truies au niveau mondial, alors que le commerce international reste compliqué et que la sécurité sanitaire des élevages est très surveillée. Le Brésil s’illustre par sa dynamique face à des concurrents plus prudents.
Les analystes de la Rabobank s’attendent à une baisse du cheptel de truies au niveau mondial, alors que le commerce international reste compliqué et que la sécurité sanitaire des élevages est très surveillée. Le Brésil s’illustre par sa dynamique face à des concurrents plus prudents.
Les effectifs mondiaux de truies vont reculer de 1 % en 2026, anticipe la Rabobank dans ses dernières prévisions, avec une filière tournée davantage vers la hausse de la productivité, la sécurité sanitaire et l’optimisation des poids carcasse que la croissance du cheptel. Ainsi, la Chine a elle seule devrait perdre 1 million de truies l’an prochain, soit 2,5 % de son cheptel reproducteur, dans un contexte commercial compliqué. Les prix du porc ont en effet chuté de 42 % sur un an dans l’Empire du milieu. À l’inverse, le cheptel porcin brésilien devrait poursuivre son expansion, dopé par des marges favorables et une croissance des exportations.
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Le commerce mondial du porc incertain
Le Brésil est en effet le bénéficiaire de la croissance du commerce mondial de la viande de porc (+3 % de volumes échangés en juin sur un an), puisqu’il compte pour 15 % des envois contre 12 % un an plus tôt. En revanche, les exportateurs d’Union européenne et des États-Unis souffrent de la dégradation de leurs relations commerciales avec la Chine.
La peste porcine africaine toujours présente
Les analystes néerlandais estiment que la peste porcine africaine reste la principale menace sur le marché. Le Vietnam a ainsi perdu 100 000 porcs en 2025 de cette maladie, et peine à contrôler le virus malgré des efforts en termes de biosécurité et de vaccination. Le virus se répand aussi en Europe où il pénalise notamment l’Italie, l’Allemagne et la Roumanie. La fièvre aphteuse et le syndrome dysgénésique et respiratoire porcin (SDRP) affectent aussi les productions, ce dernier provoquant des pertes notables sur les marchés nord-américains et européens.
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