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Négociations commerciales : « une forte tension entre les distributeurs, les industriels et l’amont agricole »

Au cours d’un comité de suivi des relations commerciales, les tensions entre toutes les parties étaient palpables, même si le Ministère pointe un « une dynamique positive » de la loi Egalim pour la préservation du revenu agricole.

signature d'un contrat, zoom sur les mains
Distributeurs et industriels de l'agroalimentaire vont négocier jusqu'au 1er mars 2025
© Généré par l'IA

Les représentants des producteurs agricoles, des transformateurs industriels et des distributeurs se sont réunis hier, le 20 janvier, autour des ministres de l’Agriculture et du Commerce Annie Genevard et Véronique Louwagie. 

Lire aussi : Négociations commerciales : les demandes de hausses de prix sont-elles « décorrélées de la réalité » ?

Des négociations commerciales sous tension

Ce comité de suivi des relations commerciales a permis de constater « un niveau de rigidités et de tensions non-négligeable, que les lois Egalim ne parviennent que modérément à diminuer », résume le ministère par communiqué. 

 « un niveau de rigidités et de tensions non-négligeable »

Les entreprises ont transmis leurs CGV et les négociations ont débuté avec de fortes divergences, souvent étalées publiquement, les grands patrons de la distribution ayant eu l’occasion de se faire entendre dans les médias. 

Lire aussi : Egalim : « il est évident qu’on ne peut traiter PME et ETI comme les grands groupes »

Le communiqué fait ainsi état d’« une forte tension entre les distributeurs, abordant les négociations avec un objectif de déflation, les industriels ayant besoin de reconstituer leurs marges pour investir et rester compétitifs, et l’amont agricole, ayant l’impression que la négociation peut se faire au détriment de leur rémunération ». Le ministère en appelle à la responsabilité de chacun pour « passer de la guerre des prix à la création de valeur ».

 « passer de la guerre des prix à la création de valeur »

Avec les PME, les relations semblent un peu plus apaisées. « Nos entreprises PME-ETI demandent une revalorisation de leur prix de vente à leurs clients distributeurs de 3% à 4% ; demande jugée raisonnable par plusieurs dirigeants de la distribution », précise, par communiqué, Léonard Prunier, président de la Feef.

Une loi Egalim qui s’impose

Note positive, le ministère mentionne que les protagonistes s’approprient la loi Egalim. Elle «  semble engendrer une dynamique positive dans les négociations, en termes de transparence notamment, et dans la place désormais accordée à la préservation du revenu des agriculteurs dans les négociations commerciales ». 

Lire aussi : Relations commerciales : trop de tensions, et trop de lois en France

 

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