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Taux de change
L’euro baisse face au dollar, quelles conséquences pour nos échanges agroalimentaires ?

La monnaie européenne recule depuis un an face au dollar et atteint des niveaux très bas, quelles conséquences pour le commerce extérieur ?

L'euro atteint un plus bas face au dollar depuis 2016
© Ibrahin Boran

1 euro vaudra-t-il bientôt moins d’un dollar ? La question commence à se poser puisque la monnaie communautaire n’était plus qu’à 1,04 $ ce jeudi 28 avril à 14h, un plus bas depuis le 22 décembre 2016 (elle atteignait alors 1,02 $). La baisse de l’euro a commencé il y a près d’un an, sous l’effet de l’inflation plus soutenue outre-Atlantique, les taux y étaient plus intéressants. La Fed a agi avant la BCE, dopant l’attractivité du billet vert. A cela s’est ajoutée l’invasion russe en Ukraine, aux conséquences de la quelle la zone euro est bien plus exposée.

Des exportations attractives

La baisse de l’euro face au dollar est une bonne nouvelle pour les exportateurs car l’origine européenne va gagner en compétitivité. Sur les marchés sous tensions, où la concurrence mondiale est rude, c’est un atout intéressant. Ce peut être le cas par exemple en porc, alors que la Chine n’est plus aux achats et que les fournisseurs se rabattent sur d’autres acheteurs. En produits laitiers, où la concurrence est américaine ou océanienne, c’est aussi un atout, néanmoins les disponibilités européennes à l’export sont limitées ce qui réduit l’intérêt de la situation. Même tendance en viande bovine et porcine, où la production communautaire recule, nos exportations aussi, et en volaille alors que le continent est pénalisé par la grippe aviaire. Boissons, viande et produits laitiers sont les principales exportations agroalimentaires de l’Union européenne

Des importations plus chères qui vont doper l’inflation

A l’inverse, les marchandises étant échangées en dollars sur le marché mondial, l’Europe les paiera plus cher, ce qui va augmenter l’inflation déjà source de tension. L’Union importe notamment des protéines végétales pour l’alimentation animale, dont les prix flambent déjà. Ce jeu de des taux de change pourrait accentuer la crise de l’élevage. Le marché européen des produits de la mer est aussi très dépendant des importations. Pétrole, gaz mais aussi emballages plastiques et aluminium vont aussi alourdir la facture de ce recul de l’euro.

A noter que la monnaie communautaire n’est pas la seule en position de faiblesse face au billet vert puisque le Yen est aussi à un plus bas en 20 ans.

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