Le marché de la volaille fraîche et congelée devrait croître de 1,5 à 2 % en 2024 sur un an, confirme la Rabobank. C’est plus qu’entre 2022 et 2023 (+1 %) mais moins comparé à la moyenne à long terme (+2,5 %/an). Cette année, la volaille continue de jouir d’une bonne image auprès des consommateurs (produit carné le plus sain, le moins néfaste pour l’environnement notamment). L’Asie du Sud-Est, le Moyen-Orient et l’Amérique latine devraient connaître la plus forte croissance. Pour les pays de l’Union européenne, les États-Unis ou encore la Chine, la banque néerlandaise s’attend à une stabilité, l’offre y étant excédentaire par rapport à la demande qui connaît une croissance relativement lente. En volailles transformées, à destination de la restauration, le marché ne devrait pas connaître la même tendance, avec des perspectives à un ralentissement de la demande.
Incertitudes géopolitiques et sanitaires
La baisse des coûts de production devrait réduire les prix des volailles et accroître l’activité industrielle. Mais c’est sans compter sur une possible volatilité, voire hausse des cours en raison de la situation en Ukraine et au Moyen-Orient, acteurs essentiels sur le marché de la volaille puisqu’ils disposent de céréales et pétrole. Enfin, une résurgence de la grippe aviaire dans de nombreux bassins de production pourrait déstabiliser le marché de la volaille.
Sheila Kolani
