Aller au contenu principal

Rapport
Vers un label Achats responsables gradué

Le médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet, a remis son rapport d’évaluation pour le développement du label Achats responsables. Il émet trente-neuf recommandations pour accompagner son expansion, notamment la mise en place d’une labellisation graduée.

Le 31 mars 2021, Olivia Grégoire, secrétaire d’État, chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, a reçu le rapport d’évaluation pour le développement du label Achats responsables. Ce rapport fait suite à la mission confiée fin novembre 2020 à Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises. « Nous sommes particulièrement fiers que ce label puisse désormais être largement déployé auprès de toutes les organisations, tant privées que publiques », estime Pierre Pelouzet, médiateur national des entreprises. Son rapport formule trente-neuf recommandations pour accompagner le développement du label Achats responsables.

Ces labellisations publiques permettront d’entraîner les entreprises

Il évoque en premier l’exemplarité et l’effet d’entraînement de l’achat public, en se donnant l’objectif d’atteindre 80 % des achats de l’État, labellisés d’ici à fin 2022. « Les acteurs publics doivent être exemplaires. Nous allons tâcher d’engager en premier lieu les ministères et les régions sur la voie de la labellisation. Ces labellisations publiques donneront de la crédibilité et de la notoriété à ce label et permettront d’entraîner les entreprises vers plus de responsabilisation dans leurs dynamiques d’achats », déclare Olivia Grégoire.

Assurer une base juridique avec la loi Climat & Résilience

C’est en effet une des recommandations du rapport : inciter les entreprises du secteur privé et les organisations publiques à s’engager dans la démarche de labellisation, grâce à un outil d’autodiagnostic qui sera mis en place dans les semaines à venir via une plateforme dédiée. L’idée est de créer un parcours vers les achats responsables pour les acteurs publics et privés et leurs chaînes d’approvisionnement.

Une graduation du label (Relations fournisseurs et achats responsables) RFAR avec des niveaux de performance est proposée : bronze, argent et or. Avec ces différentes étapes, les entreprises sont invitées à mettre en place une démarche de progrès dans leur organisation des achats. Les entreprises qui souhaiteraient entrer dans cette démarche de labellisation devront mettre en place un plan d’action qui serait suivi pendant les deux ans que dure la procédure.

Le rapport veut également « assurer une base juridique législative au label RFAR » à travers un amendement au projet de loi Climat & Résilience en cours de débat à l’Assemblée nationale. Un guide pratique devrait être mis à la disposition des acheteurs afin que les organisations se « posent les bonnes questions sur toutes les dimensions de la responsabilité sociétale et environnementale », conclut Pierre Pelouzet.

Ajouter le bilan carbone au référentiel

Créé en 2012, le label Relations fournisseurs et achats responsables (RFAR) est décerné conjointement par le médiateur des entreprises et le Conseil national des achats. Adossé à la norme Iso 20400 et porté par les pouvoirs publics, il traite spécifiquement de l’équilibre et de la qualité des relations entre donneurs d’ordre et fournisseurs pour garantir des achats « à impact positif » (performance économique et compétitivité, critères environnementaux et sociaux, responsabilité et ancrage territorial, culture de médiation). Aujourd’hui, cinquante et une entreprises et entités publiques sont labellisées, ce qui représente plus de 100 milliards d’euros d’achats annuels. Parmi les recommandations du rapport, figure celle de faire évoluer le référentiel du label RFAR pour intégrer un indicateur obligatoire concernant le bilan carbone.

Les plus lus

Extrait de l'infographie : Viande et volaille, des filières en crise
L'infographie sur la crise des filières viande et volaille en France

La production a reculé ces quinze dernières années dans toutes les filières animales. Les habitudes de consommation évoluent,…

Camion de la Cooperl
La Cooperl donne un coup au financement du Marché du Porc Breton

La FRSEA Bretagne et la FRSEA Pays de la Loire accusent la Cooperl de mettre à mal l’ensemble des outils collectifs utilisés…

rayon charcuterie en supermarché avec consommatrices
Baisse des achats de viande et volaille : quelles catégories s’en sortent en 2023

Dans un rayon viande et volaille assez morose en 2023, plombé par l’inflation, le poulet affiche tout de même des progressions…

deux conteneurs, un peint du drapeau de l'union européenne, l'autre peint avec le drapeau chilien.
Accord de libre-échange UE Chili : ce que ça change pour les produits agricoles

Le Parlement européen a voté l’accord de libre-échange avec le Chili. Il est fortement redouté par la volaille

emballage alternatives végétales
La contre-attaque des alternatives végétales françaises

Si la filière viande s’est réjouie du décret interdisant steak et merguez végétaux, les entreprises françaises des…

carte de bretagne et cochon
Les 7 chiffres clés de la filière porcine bretonne

C’est dans la région Bretagne que l’activité de la filière porcine est la plus importante de France. Production,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio