L’ODG retoque le nouveau cahier des charges
Camembert : vers de nouvelles batailles
Il visait à résoudre le problème de la coexistence du camembert « fabriqué en Normandie », avec du lait pasteurisé et parfois breton et du camembert de Normandie, AOP, au lait cru, le nouveau cahier des charges de l’AOP camembert de Normandie a été retoqué par l’ODG le 29 janvier, avec 53 % de voix contre, après plus de deux ans de vives discussions. Le nouveau cahier des charges promettait notamment la disparition de la formule « fabriqué en Normandie » et l’instauration de deux niveaux d’appellation, le « camembert de Normandie » autorisant le lait pasteurisé, si tant est qu’il était normand et provenait de troupeau comportant 30 % minimum de vaches normandes et le « Véritable camembert de Normandie », au lait cru provenant de troupeaux comportant 66 % minimum de vaches normandes nourries à l’herbe. Les deux tiers des 60 000 t de camemberts actuellement « fabriqué en » aurait pu passer dans l’AOP, qui ne concerne actuellement que 6 000 t. Parmi les sources de discorde, le refus d’étendre la zone de l’appellation à la Mayenne. Patrick Mercier, Président de l’ODG du Camembert de Normandie AOP « appelle à une poursuite des discussions incluant l’Inao pour trouver une solution et éviter l’interdiction du ‘fabriqué en Normandie’ par une procédure juridique ». Une réunion du Comité national de l’Inao doit maintenant se tenir mi-mars à Paris.
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