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Communication
Une marque collective pour Brasseurs de France

L’association des Brasseurs de France lance la marque collective Profession Brasseur, signe de qualité d’un savoir-faire français et futur repère du consommateur.

(de gauche à droite) Maxime Costilhes, Alain Dhaussy, Mathieu Duyck, et François Loos, président des Brasseurs de France.
© Valentin Ragot

En France, le secteur de la bière a le vent en poupe : une croissance du marché de 2,7 % en 2017, une ouverture de brasserie tous les trois jours en France et un troisième rang européen dans ce secteur (1 100 brasseries aujourd’hui en France). Dans ce contexte très favorable, l’association des Brasseurs de France a décidé de créer une marque collective : Profession Brasseur, présentée à la presse à Paris le 20 février 2018.

Cette marque, dont la naissance a nécessité deux ans de travail, doit répondre à plusieurs objectifs : permettre aux consommateurs de se repérer au sein de plus de 4 000 marques de bières françaises, garantir la qualité du produit et la promotion d’un savoir-faire français. Le cahier des charges de Profession Brasseur impose 420 critères de contrôle, qui concernent la traçabilité des matières premières, les méthodes de fabrication, la gestion des déchets issus du brassage, le respect de l’hygiène, l’analyse du produit fini, l’étiquetage, le conditionnement, le stockage et la distribution de la bière.

Le brasseur doit maîtriser son produit de A à Z

À défaut d’être conçue à 100 % de houblon français à cause d’une production nationale insuffisante, la boisson doit être intégralement brassée et conditionnée en France. « Le brasseur doit maîtriser son produit de A à Z », insiste Maxime Costilhes, délégué général de Brasseurs de France.

Quel investissement pour les brasseurs ?

Pour Mathieu Duyck, directeur général de la brasserie familiale Duyck, « la certification n’est qu’une formalité ». Une fois les critères respectés, les brasseurs doivent payer un audit de 800 euros par marque de bière à l’organisme Certipaq – certificateur reconnu dans le contrôle des signes de qualité –, puis doivent acheter les étiquettes. La brasserie La Choulette, dirigée par Alain Dhaussy, a dû « revoir la procédure de fabrication », un investissement vu d’un bon œil par le brasseur. « Cela remet en cause des pratiques, pas forcément mauvaises, pour nous permettre de progresser », explique-t-il. Une condition : les brasseries doivent être âgées de trois ans pour faire certifier l’une de leurs bières.

Les brasseurs présents ont par ailleurs manifesté leur intérêt pour la marque qui « met en avant la qualité », souligne Alain Dhaussy. « Il y a reconnaissance […] et transmission d’un savoir-faire de père en fils qui est pour moi très important », ajoute Mathieu Duyck, tandis que Jean-Marc Lichtle et Caroline Ernst, de la brasserie La Grenouille assoiffée, voient en cette marque « une occasion de professionnaliser le métier de brasseur ».

La communication autour de la marque a été lancée par les Brasseurs de France au Salon de l’agriculture, puis se fera de manière plus large dans les journaux. Chaque brasserie est invitée à communiquer indépendamment. Les premières bières Profession Brasseur seront accessibles le 1er juillet 2018 au plus tard. La marque représente sur le long terme « un argument à l’exportation », pour Maxime Costilhes. Elle est chargée de promouvoir l’excellence de la culture de la bière française, au même titre que l’Allemagne et la Belgique.

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