Sucre, cacao et café souffrent de l’abondance de l’offre
Le cours du sucre blanc a atteint mercredi son plus bas depuis près de deux ans à 360,40 dollars la tonne à Londres, tandis que le sucre brut a touché son plus bas en un mois et demi le même jour, à 12,94 cents la livre à New York. Les prix du sucre ont perdu 33 % depuis le début de l’année car les marchés attendent un surplus de l’offre sur la saison 2017-2018, estiment certains analystes, à relier à la prévision d’une augmentation des exportations de l’Union européenne, où la réforme du système de quotas et de garantie des prix du sucre devrait prendre fin. Les deux cotations ont cependant rebondi en fin de semaine pour finir quasiment à l’équilibre. Les investisseurs qui pariaient sur une baisse des cours ont limité leurs positions, car les conditions météo sont moins favorables que le marché ne l’escomptait au Brésil.
Les prix du café ont reculé au fil des jours. Les prix ont réagi à la révision à la hausse de la production de café, selon les données de l’Organisation internationale du café (ICO), à 153,9 millions de sacs contre 151,6 millions de sacs prévus précédemment. En cause, une production plus abondante que prévu en Indonésie, où la récolte devrait atteindre 11,5 millions de sacs, estime l’ICO dans leur rapport pour le mois de juillet, rappelant que cette production représenterait un plus haut historique. En revanche, l’année prochaine devrait être nettement moins riche. La coopérative du café Cooxupe estime ainsi que la production devrait diminuer de 30 % dans le sud de l’état de Minas Gerais au Brésil.
Les prix du cacao ont souffert de la récolte abondante de la dernière saison, mais la prochaine s’annonce aussi très productive. Le cacao profite en Afrique de l’Ouest d’une météo équilibrée entre averses et soleil, ainsi que d’une saison de l’Harmattan clémente, alors que ce vent du désert avait endommagé la récolte l’année dernière.