Sucre, cacao, café : des prix soutenus toute la semaine
La tonne de sucre blanc a atteint mardi à Londres 386,60 $, à son plus bas depuis trois semaines et tout proche d’un plus bas depuis février 2016, tandis que la cotation de New York du sucre brut se portait mieux, grimpant à son plus haut niveau en un mois et demi jeudi, à 14,63 cents la livre. Les prix ont été pénalisés jusqu’en début de semaine par la météo excellente au Brésil, qui devait profiter à la récolte, puis les informations plus récentes d’un coup de froid ont été une excellente nouvelle pour les investisseurs pariant sur une hausse des cours.
Les cours de la tonne de cacao ont été soutenus par des risques d’instabilité politique en Côté d’Ivoire ainsi que par des informations sur les fondamentaux de l’offre et de la demande. Le cacao a grimpé jeudi alors que des centaines de coups de feu ont été tirés dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan, dans la nuit de mercredi à jeudi par des membres des forces de sécurité en colère. Les cours du cacao sont ainsi montés jeudi à 1 559 $/t à Londres, son plus haut niveau en deux semaines et demie, et 1 973 $/t à New York, un sommet en un peu plus d’un mois, se reprenant ainsi après leur faiblesse de ces derniers mois. L’instabilité politique en Côte d’Ivoire fait grimper les prix du cacao, les investisseurs craignant une perturbation des récoltes et de l’acheminement chez le plus grand producteur mondial. Le cacao profitait déjà des inondations ivoiriennes. En outre, les données sur les concassages, qui sont un indicateur de la demande, sont dans l’ensemble encourageantes en Europe, en Asie et aux États-Unis.
Le prix du robusta s’est stabilisé sur la semaine, tandis que l’arabica a atteint mardi 135,80 cents à New York, son plus haut niveau en trois mois. Le marché reste calme. Les températures sont très froides au Brésil, pas assez pour endommager les récoltes, mais elles pourraient le devenir. Les tensions politiques au Brésil pourraient également soutenir les prix.