Rochias se redresse avec l’ail européen
Après une année 2015 difficile, suite à la flambée des cours chinois, l’entreprise Rochias s’est redressée en 2016 et voit même affluer de nouveaux clients.
Implanté à Issoire dans le Puy-de-Dôme, Rochias est le dernier industriel spécialisé dans la déshydratation de l’ail en Europe de l’Ouest. Depuis le rapprochement avec Condiments d'Auvergne, l’entreprise s’est également lancée dans la transformation d’ails, d’oignons et d’échalotes en préparations surgelées, pasteurisées et stérilisées à destination de tous les grands noms de l’industrie agroalimentaire (Fleury Michon, Nestlé, Danone, Marie…). En 2015, la société a essuyé 160 000 euros de pertes à la suite de la spéculation des Chinois sur les matières premières. « Nos intrants sont d’origine française et européenne – Espagne –, mais aussi d’origine chinoise, car notre gamme propose différents niveaux de qualité. En 2015, les prix des matières premières chinoises ont été multipliés par quatre ! On a respecté nos contrats, mais on a perdu de l’argent », explique Jean-Pierre Basmaison, directeur de l’usine.
En 2016, revirement de situation. La société décide de réduire l’utilisation de produits chinois au minimum et de privilégier ses approvisionnements français et européens. « On a augmenté nos prix et on a développé des produits plutôt haut de gamme qui redevenaient compétitifs. De meilleure qualité organoleptique, ils permettent de réduire les quantités presque par deux », poursuit le directeur. Les clients qui ont suivi ont donc dû revoir toutes leurs recettes, leur étiquetage et leur packaging. Finalement, le chiffre d’affaires de Rochias a bondi de 2,85 millions d’euros en 2015 à 3,65 millions d’euros en 2016. « Cette situation nous a aussi ouvert de nouvelles perspectives à l’étranger, ajoute Jean-Pierre Basmaison, Ukraine, Japon, Indonésie, Israël… Les demandes viennent de partout, il faut maintenant confirmer l’essai. »