Rationalisation du PIA : « les projets ne seront pas remis en cause »
Françoise Gorga, directrice Recherche et innovations à l'Ania.
Les Marchés Hebdo : Le gouvernement propose de rationaliser le programme des investissements d'avenir (PIA). Vous qui animez la plateforme Food for life et le Projet agroalimentaire d'avenir, partagez-vous le motif d'être « plus proche du marché » ?
Françoise Gorga : On ne peut pas être contre une rationalisation. L'approche du marché me semble cohérente. De mon point de vue, l'agroalimentaire a déjà construit son projet comme le souhaite Emmanuel Macron. Sur nos cinq axes, un seul est 100 % agroalimentaire : « alimentation fonctionnelle/sur-mesure ». Les quatre autres dépassent ce champ : ils concernent la robotique dans la modernisation des abattoirs, l'emballage, le froid, les technologies de contrôles en ligne pour la qualité et la sécurité des aliments. Dans l'agroalimentaire, on travaille déjà avec d'autres plans ; le travail de rationalisation est déjà intégré.
LMH : Si les 34 plans sont réduits à 12, comme annoncé, le plan agroalimentaire et les projets déjà recensés risquent-ils une déperdition de volontés et de finances ?
F. G. : Cette annonce arrive après la parution de la plupart des appels à projets. Les projets ne seront pas remis en cause ; les financements non plus. Les décrets sont parus pour l'alimentation fonctionnelle et la modernisation des abattoirs. Ce n'est plus qu'une question de gouvernance.