Que veut la distribution ?
Réagissant au discours d’Emmanuel Macron en conclusion des premiers ateliers des états généraux de l’alimentation, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) s’est félicitée de « la réforme de la contractualisation, du relèvement du seuil de revente à perte et l’encadrement des promotions ». Michel-Édouard Leclerc, patron des magasins du même nom, fervent opposant au relèvement du seuil de revente à perte s’est dit, via son blog, « soulagé » que le président soit favorable à cette hausse sur les seuls produits alimentaires. Désormais, le gouvernement appelle au respect des lignes évoquées lors de ces états généraux. Mais qu'en sera-t-il vraiment lors de ces négociations 2018 ? « Toutes les parties prenantes étaient d’accord pour rester conformes et en ligne avec les conclusions des ateliers. J’espère que tout cela n’aura pas servi à rien », nous confie Serge Papin, coprésident de l’atelier 5 consacré à la manière de rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs et président-directeur général de Système U. D’où l’idée d’une charte d’engagements liant tous les acteurs. La FCD, Système U et les industriels nous ont confirmé leur volonté de signer cet engagement. À l’heure où nous bouclons, seul Michel-Édouard Leclerc n’a pas répondu.