Quasi-stabilité des céréales à paille
Semaine du 10 au 17 octobre. En blé tendre, les cours français ont peu baissé sur les marchés physiques (-0,50 €/t en rendu Rouen). Ils suivent Chicago. Outre Atlantique, le rapport du ministère de l’Agriculture américain du 12 octobre a donné le cap, en évaluant la production mondiale 2017-2018 à 751,2 millions de tonnes (Mt) (-2,9 Mt sur un an). Cette évolution compense l’effet inverse de la révision des stocks mondiaux de fin de campagne à 268,1 Mt (+11,5 Mt sur 2016-2017).
Côté champs, en France, la production de blé tendre serait de 37,9 Mt en octobre, selon Agreste, + 38 % sur 2016 et 6,5 % plus haut que la moyenne des cinq dernières années. Pour la récolte 2018, les semis sont passés de 8 à 20 % en semaine 40. En matière d’activité, des affaires se traitent en Bretagne et dans le Midi à destination de la nutrition animale. Sur l’Atlantique, on observe un peu de rétention en culture, sur un marché peu demandeur, qui a connu une pause avec la Bourse européenne de Bruxelles.
La concurrence ukrainienne pèse en maïs
En maïs, les prix français sur le physique ont perdu 5 euros sur la semaine, en rendu Bordeaux. Une baisse vue aussi sur les cours d’Euronext et du CBOT. La production mondiale diminuerait de 37 Mt sur un an, à 1 038 Mt en 2017-2018, d’après le ministère de l’Agriculture états-unien, et les stocks mondiaux de fin de campagne reculeraient de 26 Mt sur un an à 200,9 Mt. Mais cela ne suffit pas à redresser les prix. De plus, en Europe, la concurrence de la marchandise ukrainienne est perceptible, après la baisse des taxes à l’importation dans l’Union européenne. Agreste table en France sur une production de grains et de semences de 13,26 Mt en 2017.
Côté champs, la récolte hexagonale est réalisée à 28 % en semaine 40, avec 81 % de cultures de conditions bonnes à très bonnes. Chez nos concurrents, la Russie a rattrapé son retard dans les semis d’hiver, sur 14,5 millions d'hectares. Pour ce qui est de l’activité, des ventes de dégagement se font dans l’Ouest, tandis que dans le Grand Est, des complications logistiques entravent les échanges.
L’activité commerciale de l’orge fourragère se démarque peu de celle du blé tendre, même si les prix sont ici en légère progression (+0,50 €/t) sur la semaine en rendu Rouen. Selon Agreste, la production d’orge fourragère 2017 reste autour de 12,2 Mt. Aux champs, 32 % de l’orge d’hiver est semée, indique ce même institut. En matière d’activité, les fabricants d’aliments du bétail seraient aux achats en région Centre. Sur l’Ouest, en revanche, la majorité des volumes collectés ont déjà trouvé preneurs, ce qui réduit l’activité.