Aller au contenu principal

Travaux en commissions
Préconisations des sénateurs sur la loi Climat et Résilience

Les commissions des Affaires économiques et du Développement durable du Sénat ont présenté leur rapport sur la loi Climat et Résilience, avant son examen en séance publique le 14 juin prochain.

Le 4 juin, les rapporteurs pour la commission de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, et pour la commission des Affaires économiques ont présenté les conclusions de leur rapport sur le projet de loi Climat. © Capture d'écran - Sénat
Le 4 juin, les rapporteurs pour la commission de l’Aménagement du territoire et du Développement durable, et pour la commission des Affaires économiques ont présenté les conclusions de leur rapport sur le projet de loi Climat.
© Capture d'écran - Sénat

C’est un texte fleuve de plus de 218 articles qui s’apprête à arriver en séance publique au Sénat le 14 juin prochain. Censé être issu des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, le projet de loi couvre des pans entiers de la société, dont la consommation et l’alimentation. Dans ce cadre, les commissions des Affaires économiques et de l’Aménagement du territoire et du Développement durable ont ainsi été saisies sur le fond et ont présenté leur rapport à la presse le 4 juin dernier.

Pour le volet « consommer », les commissions ont fait état d’une proposition d’une nouvelle rédaction de l’article 1er relatif à l’affichage environnemental des produits qui « s’assure du lancement des expérimentations d’affichage dans les six mois qui suivent la publication de la loi », « prévoit que les externalités environnementales de l’ensemble des systèmes de production soient évaluées scientifiquement », « crée un dispositif de sanction en cas d’infraction à l’affichage environnemental » et qui « priorise l’affichage sous forme d’étiquetage et de marquage, les autres procédés ne pouvant être utilisés qu’en cas d’impossibilité technique ».

Périmètre élargi des 50 % de produits durables en restauration collective

Les commissions ont également proposé à l’article 4 qu’une « mention alertant sur les dangers de la surconsommation pour la planète figure obligatoirement dans les publicités, hormis celles pour des biens alimentaires, culturels et médicaux ». Elles proposent aussi de renforcer l’encadrement de « l’écoblanchiment », considérant notamment que « tout engagement en matière environnementale de nature à induire en erreur ou qui repose sur des allégations fausses est une pratique commerciale trompeuse ».

Enfin, la commission des Affaires économiques a souhaité favoriser le développement du vrac tout en tenant compte des réalités du secteur commercial. À l’article 11, elle a ainsi proposé de clarifier la règle et de prévoir que « les commerces vendant des produits de grande consommation consacrent au vrac 20 % de la surface de vente » et que « les autres commerces mettent en œuvre des dispositifs, définis par voie réglementaire, ayant le même effet en matière de réduction des déchets d’emballage ». La commission des Affaires économiques donne, par ailleurs, une « existence juridique » au chèque alimentaire.

Concernant la restauration collective, l’objectif d’introduction de 50 % des produits durables voit son périmètre s'élargir aux produits locaux et en circuit court, pour « faciliter l’approvisionnement ».

Le Sénat modifie l’interdiction des emballages en polystyrène en 2025

Parmi ses recommandations, la commission des Affaires économiques du Sénat a proposé l’interdiction uniquement des emballages qui ne seront pas recyclables d’ici à 2025. Actuellement, le projet de loi interdit dès 2025 les emballages en polystyrène ou autres polymères (article 11 – alinéa 5). Cette interdiction « ne prend pas en compte l’industrialisation dès 2023 en France d’une unité de recyclage des déchets en polystyrène ». « L’objectif visé par l’utilisation de cette technologie est bien de recycler localement des déchets générés localement et de réutiliser les matières ainsi recyclées, évitant alors l’appel à des matières premières vierges d’origine fossile », rappellent les sénateurs dans les motifs.

Les plus lus

Vaches dans la prairie
Comment vont évoluer les coûts de production de la viande bovine en 2024 ?

Si les prix des gros bovins restent élevés, ils ne sont pourtant toujours pas rémunérateurs pour les éleveurs. Les coûts de…

Cotation du porc en  Allemagne, Production, classe E en €/kg
Porc : un marché en manque d’impulsion à la veille de Pâques 

Le marché du porc européen manque de tonicité à l’approche de Pâques.  

en arrière plan, une étable avec des vaches noir et blanche. Au premier plan, un chercheur en combinaison intégrale avec un masque de protection.
Grippe aviaire : ce qu’il faut savoir de la contamination humaine par des vaches

La situation sanitaire autour de la grippe aviaire inquiète aux États-Unis. Des vaches malades ont à leur tour contaminé un…

vue de haut, une carte de France dessinée avec du blé, du beurre, des oeufs, de la viande, du fromage, des pommes, des tomates, du soja, du saumon
Souveraineté alimentaire : quelles sont les fragilités françaises ?

Un rapport du gouvernement évalue la souveraineté alimentaire de la France et dévoile des zones de fragilité préoccupantes.…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

infographie objectifs de la loi Egalim
Que mangent les enfants à la cantine, et qu’en pensent-ils ?

Les menus servis dans les cantines scolaires ne sont pas, en moyenne, conformes aux objectifs de la loi Egalim selon un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio