Viande
Porc : repli des cours sur le court terme
Si le cours du porc en France et en Europe s’affiche actuellement en repli, il devrait repartir à la hausse à moyen terme, dans un contexte d’offres chinoises toujours prévues en déclin au cours de l’année 2020.
Si le cours du porc en France et en Europe s’affiche actuellement en repli, il devrait repartir à la hausse à moyen terme, dans un contexte d’offres chinoises toujours prévues en déclin au cours de l’année 2020.
Le cours du porc en France marque un repli depuis cinq semaines, après avoir atteint son apogée le 12 décembre (1,702 €/kg). Si la demande chinoise était jusqu’alors très florissante, elle tend désormais à se calmer. « Les acheteurs chinois semblent mettre la pression sur les Européens pour baisser les tarifs en faisant jouer la concurrence sud et nord-américaine », souligne-t-on au Marché du porc breton (MPB). Une situation exacerbée par les mouvements sociaux qui paralysent les échanges maritimes. Néanmoins, l’activité record des abattoirs pour répondre aux besoins des promotions en grande distribution permet de réduire l’offre. Entre fin décembre 2019 et mi-janvier 2020, les prix bradés sont très disparates et plus ou moins attractifs pour les ménages selon l’enseigne et la région considérée : 2,59 € la longe de porc à Super U, 1,84 € l’épaule de porc entier et 1,69 € la côte de porc à E.Leclerc. En parallèle, le déclin de la consommation se poursuit. Les achats des ménages pour une consommation à domicile en produits porcins frais ont chuté de 5,8 % en cumul 11 mois 2019, selon FranceAgriMer.
Poursuite de la flambée en 2020 ?
En Chine, les stocks ont fondu et les abattages massifs ont permis de répondre aux besoins du Nouvel An chinois. Les importations chinoises devraient alors s’accentuer début février. La production du pays poursuivrait sa baisse en 2020, mais des améliorations sont à prévoir au second semestre, indique AHDB. Bruxelles prévoit des cours européens supérieurs à 200 €/ 100 kg. Reste à savoir si le porc européen peut concurrencer l’Américain, d’autant plus que le récent accord sino-américain du 15 janvier pourrait stimuler les échanges entre les deux pays.