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Porc : Evel’Up réclame des cours hauts pour investir

Le Finistérien Evel’Up, numéro 2 de la production porcine en France vise un cours de 3 euros du kilo pour que ses éleveurs puissent investir dans leur parc bâtiments. Un enjeu stratégique.

Tous les nouveaux bâtiments de naissage s'équipent en maternité-liberté
© Fr. J.

La souveraineté alimentaire en production porcine nécessitera demain un prix du porc autour de 3 euros du kilo (1,725 euro en 2022) pour que les éleveurs puissent investir dans la modernisation de leurs élevages et ainsi retrouver de la compétitivité et s’adapter à l’évolution des normes réglementaires en bien-être animal, environnement, carbone. C’est Philippe Bizien, président d’Evel’Up qui a fait cette déclaration, jeudi à Plouédern (Finistère), lors de l’assemblée générale de la coopérative porcine. Le numéro 2 du secteur derrière Cooperl table sur des besoins en investissement de ses 660 élevages adhérents de 1,2 milliard d’euros d’ici à 2030.

C’est à ses yeux la trajectoire nécessaire pour que la production porcine française soit demain en capacité de nourrir la population française. Pour l’instant, le contexte est quelque peu différent. Après avoir perdu 3 % de sa production à 3,6 millions de porcs en 2021, Evel’Up a de nouveau vu le nombre de porcs commercialisés reculer de 5,5 % à 3,4 millions de têtes, au gré des arrêts d’élevages et départs en retraite (60 élevages en moins) que n’ont pas compensé les 11 installations sur l’année.

Ce processus de décapitalisation concerne toute l’Europe. En France, le secteur a perdu 2,2 % de sa production (23,2 millions de porcs) en 2022, rappelle le service statistique du ministère de l’Agriculture (Agreste) et le taux d’auto-approvisionnement (rapport production-consommation) se situe désormais à 100,2 %.

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