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Fruits d’été
Pêches et abricots : bilan et perspectives

Après une bonne année pour les producteurs de pêches français, ils se préparent à une récolte plus abondante. En abricot, après une campagne 2018 touchée par le gel, la France devrait retrouver son potentiel habituel.

La production française de pêches et nectarines devrait donc s’approcher cette année de 210 000 tonnes.
© DR

Le gel avait frappé au printemps 2018 pour offrir aux producteurs européens de fruits d’été une année forte en contrastes. Pour l’Espagne et l’Italie, principaux fournisseurs des marchés d’Europe du Nord, l’année s’est révélée catastrophique puisqu’en dépit de faibles volumes, les prix sont restés bas toute la campagne et « même souvent en dessous des coûts de production de ces pays pourtant hypercompétitifs », précise Éric Hostalnou, chef du service fruits et légumes à la chambre d’agriculture des Pyrénées-Orientales.

La distribution a favorisé les produits français

En France, au contraire, les prix se sont révélés très corrects tout au long de la campagne. « Il y a deux explications à cela, d’une part, le déficit de production enregistré à cause du gel et, de l’autre, l’implication des enseignes de la distribution pour favoriser les produits français et accepter un différentiel de prix parfois très significatif », explique-t-il.

Il remarque par ailleurs que c’est la troisième année qu’une telle situation se produit. Éric Hostalnou y voit la concrétisation des efforts consentis par la filière française, que ce soit en qualité, organisation ou démarches collectives, mais aussi l’effet de mode et de la demande pour le « produit de France ». Mais c’est aussi le résultat de la baisse de potentiel de production autour de 200 000 tonnes.

Sur le terrain, en France, le taux de renouvellement du verger augmente et les plantations se développent en dépit de la présence toujours importante de la sharka. La production française semble continuer de vouloir monter en gamme, le bio se développe par exemple, quitte à délaisser des marchés d’exportation faute de compétitivité, alors qu’en Espagne, c’est toujours à la course au moins cher.

Forte progression attendue en abricot

Le gel a été anecdotique cette année alors que la floraison a été précoce et abondante, la production française de pêches et nectarines devrait donc s’approcher cette année de 210 000 tonnes, soit 17 % de plus que l’an dernier et un léger recul par rapport à la moyenne 2013-2017. Espagnols et Italiens n’ont pas souhaité faire part de leurs projections sur la campagne en cours au salon Medfel, comme l’an dernier.

La situation est relativement différente pour l’abricot avec une concurrence accrue des producteurs espagnols lorsque les abricots français arrivent sur le marché. L’an passé, les vergers ont été frappés par la grêle, mais la production bien qu’en repli par rapport à 2017, année exceptionnelle, s’est établie à 566 000 tonnes, soit 6 % de plus que la moyenne 2013-2017. Si la France et l’Italie ont payé un lourd tribut au gel, l’Espagne et la Grèce étaient eux quasi à leur optimum de production.

Le marché s’est révélé très décevant en matière de prix pour les producteurs français et européens pour la troisième année consécutive, et les plantations semblent vouloir ralentir. Pour la campagne qui se prépare, ce sont 632 000 tonnes qui pourraient être produites au niveau européen, soit 17 % de plus que la moyenne déjà citée. Le manque de froid et le gel viendront amputer la production espagnole d’un tiers, la France et l’Italie devant retrouver leur potentiel habituel.

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