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L’avis de Comtesse du Barry
« Nous sommes en train de déployer une plateforme omnicanale »

Jérôme Fourest, directeur général de Comtesse du Barry.
© DR

Les Marchés Hebdo : Comment se comporte le e-commerce chez Comtesse du Barry en fin d’année ?

Jérôme Fourest : Comtesse du Barry réalise un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros, dont 8 % grâce au e-commerce. Ce chiffre est à peu près équivalent au chiffre d’affaires de trois grandes boutiques parisiennes. Au mois de décembre, on est à environ 9,5 %. Il n’y a pas vraiment de surpondération au moment des fêtes de fin d’année. Nous sommes beaucoup sur les cadeaux, avec l’avantage pour les consommateurs d’indiquer une adresse de livraison différente de celle de facturation. C’est un service que nous rendons à nos clients. Nous sommes avant tout une marque et avons ouvert douze magasins cette année. Le site e-commerce doit permettre aussi de créer du trafic en magasins, grâce au click & collect. Il y a toujours une cérémonie d’accueil dans nos boutiques, avec un produit à tester. Cela peut se transformer en achat complémentaire.

LMH : Vos ventes ont-elles été affectées par les manifestations des gilets jaunes ?

J. F. : Le samedi 1er décembre a été catastrophique et le 8 décembre encore plus. Nous avons fermé quelques magasins. Normalement, nous doublons notre chiffre d’affaires de semaine en semaine au mois de décembre. Mais on espère encore pouvoir rattraper ce retard avec les achats de dernière minute. En tout cas, s’il y avait un report sur notre site, il ne compenserait pas le chiffre d’affaires perdu des boutiques.

LMH : En quoi votre site e-commerce reste stratégique ?

J. F. : Nous sommes en train de déployer une plateforme omnicanale, Wynd, pour être un bon deuxième ou troisième acteur du e-commerce derrière Amazon. Le site Internet est en constante évolution. Dans six mois, il aura encore changé, grâce à cette nouvelle plateforme omnicanale. Les usages vont tellement vite, il faut que l’on reste dans le train. L’enjeu n’est plus la course au délai de livraison. Depuis le 1er décembre, nous avons lancé un nouveau site Internet à destination de nos salariés et adhérents de la coopérative Maïsadour. Baptisé endirectdenosproducteurs.com, ce site propose les produits des marques du groupe. Là encore, c’est un service qu’on rend à nos salariés et adhérents. Et demain, on verra comment il évolue.

LMH : Comment comptez-vous faire évoluer votre offre ?

J. F. : Jusqu’à présent, notre offre de produits frais (saumon, caviar, jambon) était proposée sur le site d’octobre à mars, pour éviter les ruptures de la chaîne du froid. Chronofresh a désormais réussi à mailler le territoire. Et nous proposons désormais depuis le mois de novembre 2018 nos produits frais tout au long de l’année. Cela va fortement développer nos ventes de produits frais. Et nous allons probablement développer des gammes spécifiques de produits frais pour le site Internet, que nous ne pouvons pas vendre en magasins, faute de place.

Propos recueillis par Anne-Sophie Le Bras

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