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Premier observatoire
Négociations commerciales 2019 : le bilan

La médiation des relations commerciales a livré le 16 avril le premier observatoire partagé des négociations commerciales 2019. Des résultats détaillés laissant apparaître une déflation en dehors des produits laitiers. Explications. 

La déflation du prix 3 net conclu a été de l'ordre de 0,9% sur l'épicerie sucrée.
© Noa Negre

Alors que les industriels sont arrivés avec des tarifs en hausse moyenne de 4%, les dernières négociations commerciales se sont traduites par une déflation moyenne du prix trois net conclu de l’ordre de 0,4%. Tels sont les premiers résultats de l’observatoire des négociations commerciales animé par la médiation des relations commerciales agricoles. Les données ont été recueillies de manière anonyme par les organisations professionnelles (Ania, Feef, Ilec, Coop de France, FCD et FCA), leur synthèse pour la distribution ayant été assurée par la médiation des relations commerciales agricoles. Côté fournisseurs, près de 340 IAA ont participé, dont 8% de TPE, 50% de PME, 31% d’ETI et 11% de grands groupes. « L’échantillon représente environ 75% des ventes en marque nationale », souligne la médiation des relations commerciales agricoles, précisant toutefois que certaines industries du secteur de la viande et du vin ne sont pas représentées dans toutes les fédérations de fournisseurs. Côté distributeurs, 7 enseignes représentant plus de 90% des parts de marché nationale ont participé. A noter que ne sont couverts ni les produits sous MDD, ni les produits frais en vrac (fruits et légumes frais, viandes fraîches non emballées par le fournisseur, poissons, une partie du rayon boulangerie-viennoiserie…). 

Au-delà de ces grands chiffres généraux, largement commentés à l’issue de la réunion du groupe de travail sur les négociations commerciales le 15 avril dernier, la médiation des relations commerciales a livré des informations plus détaillées. 

Un traitement particulier pour le secteur laitier

La déflation moyenne de 0,4% cache une hétérogénéité, la déflation évoluant de 0,3% à 1,2% pour les boissons (« néanmoins avec un meilleur traitement des boissons alcoolisées »), affichant -0,7% pour le frais non laitier (viande, charcuterie, saurisserie, traiteur), -0,8% pour l’épicerie salée et -0,9% pour l’épicerie sucrée. Seul le frais laitier (dont les œufs) affiche une inflation de 1,4% et les surgelés une hausse de 0,2% (avec néanmoins une inflation sur le surgelé salé mais une déflation sur le surgelé sucré). « Ces observations confirment que le secteur laitier a fait l’objet d’un traitement particulier en 2019 permettant de mieux prendre en compte la dynamique des prix agricoles », commente la médiation des relations agricoles. 

L’observatoire livre aussi des appréciations qualitatives sur les négociations 2019. Si les fournisseurs les qualifient de « passables » à « défavorables », les enseignes, elles, parlent de négociations « favorables » voire « très favorables ». Quand les fournisseurs demandent une meilleure prise en compte du contexte économique général et spécifique de leur filière mais aussi « des innovations entreprises et de leurs efforts en matière de responsabilité sociale et environnementale », les enseignes affirment être prêtes prendre ces efforts en compte mais « regrettent qu’ils ne soient pas suffisamment étayés ». 

Cet observatoire a vocation à être pérennisé et devrait être amélioré, avec des catégories de produits affinées, et des questions simplifiées pour un meilleur retour des entreprises.

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