Marchés toujours très peu volatils
L’activité reste très moyenne sur l’intérieur du territoire en blé et en orge comme à l’export, faute de compétitivité et de volumes hexagonaux. En maïs, l’absence d’offres à la production gêne les affaires malgré une bonne demande.
Semaine du 31 janvier au 7 février. Comme la semaine passée, les cours du blé tendre, de l’orge fourragère et du maïs n’affichent pas de grand bouleversement. Mis à part un épisode de fermeté en milieu de semaine dernière, les journées se suivent et se ressemblent sur les marchés à terme et physiques des céréales françaises. Pour autant, la politique états-unienne, toujours aussi imprévisible, et les incertitudes concernant l’élection présidentielle française commencent à inquiéter les marchés financiers européens et pourraient nourrir la volatilité des cours des matières premières à l’avenir.
Sur la semaine, les prix hexagonaux sont quasiment reconduits. En termes d’activité, les industriels de la nutrition animale ont contracté quelques volumes en blé et en orge. Les meuniers sont quant à eux plus discrets. Sur les zones portuaires, les échanges sont toujours limités comme en témoignent les primes plutôt baissières sur une majorité de points de chargement. On notera les achats de blé par l’Algérie (600 000 t dont une partie serait d’origine française) et d’orge par l’Arabie saoudite (1,5 Mt avec une partie hexagonale potentiellement). En maïs, une forte rétention est rapportée, limitant les échanges.
Sur la zone mer Noire, alors que des interrogations persistent sur la présence d'un manteau neigeux dans les grandes zones de production, l’arrivée de températures froides d’ici quelques jours fait craindre des dégâts sur les cultures russes et ukrainiennes.
Outre-Atlantique, les prix du blé et du maïs nord-américains ont observé un mouvement haussier, soutenus par de bonnes exportations, même si leurs cotations ont chuté ce lundi sur le marché à terme de Chicago. Un rapport du Département américain de l’Agriculture était attendu ce jeudi et devrait donner une nouvelle tendance aux marchés.
Hausse des surfaces d’orge, retrait en blé dur
Le service statistique du ministère de l’Agriculture français a confirmé des surfaces de blé d’hiver à 5,2 Mha et a rehaussé celles d’orges d’hiver à 1,4 Mha. Les parcelles de blé dur afficheraient quant à elles un retrait à 360 000 ha (-4,6 %). De son côté, FranceAgriMer a fait état de collectes de blé tendre et d’orge 2016 respectivement inchangées à 26 Mt et 8,5 Mt. Les exportations de blé sont maintenues à 11,5 Mt, mais progressent en orges à 4,585 Mt. Les stocks finaux observeraient une légère hausse en blé à 2,750 Mt, et une baisse à 1,916 Mt en orges. Enfin, la collecte de maïs est estimée à 9,8 Mt en février et les exportations baisseraient à 4,8Mt.