Aller au contenu principal

Matière première
L’offre mondiale de sucre pourrait bien se réduire avec la guerre en Ukraine

Les disponibilités de sucre pourraient bien se réduire avec la baisse de la production à venir et la redirection des volumes vers le marché de l’éthanol compte tenu de la flambé du pétrole. La Russie a récemment fait d’importants achats inhabituels pour constituer des stocks.

Sucre

Le prix élevé du pétrole et des engrais, engendré par la guerre en Ukraine provoque des incertitudes quant à la production de sucre pour l’alimentation humaine. En effet, dans un contexte d’inflation, certains betteraviers privilégieraient les productions de céréales ou d’oléagineux bien plus rentables cette année plutôt que de produire des betteraves à sucre. Les coûts de production de l’industrie sucrière auraient augmenté de 3 à 4 euros/tonne par rapport à l’an dernier selon Agritel.

Par ailleurs, le prix du sucre est actuellement plus que d’habitude très influencé par le prix du pétrole. La hausse du prix du pétrole au Brésil, le plus grand producteur et exportateur de sucre au monde, encourage la production d'éthanol, devenu plus compétitif. De quoi réduire les disponibilités sur le marché et doper les cours.

Commoprices
Suivez l'évolution du cours du pétrole brut sur le marché à terme de Londres sur Commoprices

A noter que des mouvements d’achats russes inhabituels ont été constatés la semaine dernière. Environ 200 000 tonnes de sucre brut brésiliens ont été exportés vers la Russie, selon les données relayées par Reuters, soit environ le double des importations annuelles de sucre du pays en temps normal. Des volumes inhabituellement élevés qui laissent penser que Moscou commence à faire des stocks. A noter que le pays importe normalement qu'environ 100 000 tonnes de sucre par an.

Suivez l'évolution du prix du sucre blanc à Londres sur Commoprices

La tonne de sucre blanc à Londres pour livraison en mai a grimpé d’environ 10 % depuis le début de la guerre en Ukraine, pour atteindre 549,4 dollars/ tonne ce lundi alors que le prix du Brent reste à un niveau élevé. Les cours du baril de pétrole continuaient de progresser hier, poursuivant le rebond de la fin de semaine, le Brent de la mer du Nord prenait 6,11% à 114,52 dollars le baril.

Les plus lus

au premier plan, tête de boeuf, dans un marché aux bestiaux
DNC : quel impact sur les prix des broutards, petits veaux, jeunes bovins et vaches ?

Alors que le marché des bovins dans son ensemble était dans une conjoncture très favorable et rarement vue, la dermatose…

Poulets standard européen
Poulet : plus de 300 €/100 kg, le marché européen s’emballe

Les prix européens du poulet s’envolent, car la production progresse moins vite que la consommation. Si l’Ukraine est un peu…

vaches laitières dans une prairie
Vaches laitières : après un an de flambée, les prix vont-ils vraiment baisser ?

Les prix des vaches laitières ont commencé leur escalade il y a un an. Si un mouvement de baisse automnale se fait sentir, les…

Poulets JA787 aux Pays-Bas. © Hubbard
Poulet standard : y-a-t-il une vraie bascule vers le poulet ECC ?

Alors que le poulet standard est le moteur de la croissance de la production en France, LDC et Galliance ont annoncé s’engager…

personnes sur une scène
Culture Viande : « Sans abattoir ni ateliers, il n’y a pas de valorisation de la production française »

Lors du congrès annuel de Culture viande, les industriels ont pointé leurs intérêts convergents avec ceux de l’élevage, en…

Jérôme Foucault
Négociations commerciales : « Ce qui est transformé en France, issu de l’agriculture française, doit être négocié en France ! »

À moins de deux mois du début des négociations commerciales, Jérôme Foucault, président de Pact’alim qui représente des PME et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio