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L’euro n’affecte pas l’exportation de blé

Attendu en baisse, le stock mondial de maïs, notamment celui des États-Unis, a été reconduit par le dernier rapport de l’USDA. Du côté du blé, les estimations d’exportations sont à nouveau en hausse, malgré un euro défavorable aux ventes françaises.
Période du 6 au 12 avril. Le rapport du département américain de l’Agriculture (USDA), publié le 2 avril, s’est révélé en définitive assez neutre pour ne pas engendrer de grosses modifications de la tendance des marchés, en particulier sur son chapitre le plus délicat, celui du maïs. On attendait une révision en baisse significative du stock mondial et surtout celui des États-Unis. Les données antérieures se trouvent en fait quasi reconduites, au point de créer un certain pessimisme quant à l’objectivité de ces chiffres, des analystes en concluant même que « l’USDA a sans doute volontairement minimisé ses chiffres pour ne pas affoler le marché ». D’ailleurs, celui-ci s’en est tenu aux intuitions premières des opérateurs pour rejoindre ses plus hauts niveaux depuis 2008 pour le contrat maïs. Pour le blé, le rapport a été neutre et la fermeté des cours américains, en début de cette semaine, est la conséquence logique des bonnes perspectives d’exportation et de l’inquiétude persistante sur le déficit hydrique dans les grandes plaines productrices américaines.

Une collecte de blé en hausse

Autre rapport, celui du conseil céréales de FranceAgriMer qui s’illustre par une nouvelle hausse des estimations d’exportations de blé français vers les pays tiers, annoncées à 12,75 millions de tonnes (Mt), 150 000 t de plus qu’en mars et ce, malgré un euro défavorable aux ventes françaises. Pour compenser cette hausse des exportations sans dégrader l’estimation du stock de report de blé, qui est même augmenté de 120 000 t, à 2,28 Mt, FranceAgriMer propose notamment une nouvelle augmentation de la collecte de quelque 175 000 t, à 32,9 Mt.
Une collecte qui s’est ralentie en février par rapport à l’an dernier avec 1,4 Mt contre 1,7 ; mais l’avance prise depuis le début de la campagne était considérable et, au 1er mars, la collecte atteint 29,3 Mt contre 26,1 il y a 1 an. La collecte d’orge est tombée de 9,5 Mt au 1er mars 2010 à 7,7 Mt cette année et la collecte de maïs, de 11,25 à 10,67 Mt.

Craintes de sécheresse

Les stocks de blé en organismes stockeurs (OS) au 1er mars portent sur 8,68 Mt, contre 7,53, ceux d’orge sur 3,42 Mt contre 5,23, et le stock de maïs représente 5,04 Mt contre 4,78 au 1er mars 2010.
Nous reviendrons plus précisément sur ce conseil céréales, qui s’achève à l’heure où nous mettons sous presse, et qui comporte aussi une forte baisse des perspectives d’exportation d’orge vers les pays tiers, ramenées de 1,7 à 1,35 Mt, le stock de report passant de 1,6 à 1,93 Mt.
Sur le plan commercial, on notera que la pression des craintes de sécheresse au Nord de la Loire continue d’entretenir une tension des prix du blé et un manque de vendeurs. Si la semaine 14 s’était achevée sur une légère détente, dans le sillage de Chicago, la semaine 15 s’est amorcée sur une note de raffermissement (voir ci-contre la tendance au 12 avril).

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